Publié le Lundi 6 juillet 2020 à 09h59.

L’Ariège dit stop à la répression policière

A l’appel de « Solidaires 09 », 80 personnes se sont rassemblées ce samedi 4 juillet sous la halle de Vilotte à Foix. Militant-e-s de cette union syndicale mais aussi Gilets jaunes, adhérent-e-s de la LFI, du NPA et citoyen-ne-s. Livio Toliati devait tout d’abord lire le texte d’appel :

« L’Ariège dit stop à la répression.

Dans de nombreuses villes de France, les manifestants ont bravé par dizaines de milliers l’interdiction de manifester pour dénoncer le racisme, les violences policières et les expulsions. En Ariège, nous ne sommes pas épargnés. Ici comme partout les droits humains les plus élémentaires et les droits démocratiques sont menacés par l’arbitraire préfectoral, relais de l’Etat.

Les étrangers sont victimes d’expulsions brutales, inhumaines, indignes touchant notamment de jeunes enfants et leurs parents.

Des militants pacifiques sont matraqués, tazés, alors qu’ils occupent un bâtiment vide pour faire respecter un des plus élémentaires des droits humains, celui de se loger.

Les manifestations pacifiques lorsqu’elles ne sont pas arbitrairement interdites sont maintenant systématiquement dispersées par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogène et des projectiles envoyés en tir tendu.

Des manifestants pacifiques, respectant les mesures de distanciation physique sont réprimés par dizaines à coup de contraventions de 135 €, distribuées à la volée. A noter qu’au même moment, partout en France les manifestations de tous ordres et notamment celles des policiers sont tolérées.

Hors manifestations, des militants sont même menacés dans la rue par des policiers en tenue dans l’exercice de leurs fonctions : « Il va falloir s’habituer à pleurer, ça va piquer surtout vous Monsieur »...

Nous dénonçons ces agissements qui mettent en péril notre société de libertés. Parce que nos valeurs démocratiques en sont le fondement. Parce que les fonctionnaires petits ou grands, ont le devoir d’agir pour l’intérêt général, pour que vive la démocratie et non pour protéger l’intérêt des puissants. »

Puis il invitait celles et ceux qui le voulaient à prendre la parole. Marianne encourageait les victimes de PV lors de la période de confinement et lors du début du déconfinement, à se faire connaître pour organiser une solidarité juridique et financière. Daniel alertait sur la situation de plus en plus difficile des précaires et chômeurs et appelait à une riposte rapide pour éviter le pire. Viviane revenait sur le PV injustifié qui la frappe. Elle a été sanctionnée alors qu'elle ne participait pas à une manifestation le 22 mai, mais parce qu'elle est connue comme militante syndicale et se trouvait près de cette manifestation ( elle habite à Foix et faisait ses courses...). Mado alertait sur la nécessité de franchir une étape complémentaire dans le soutien des sans-papiers, en faire une lutte collective dans nos organisations pour prendre en charge la totalité du problème. Par exemple changer la loi qui interdit le travail aux sans-papiers. Elle recommandait l'article du « Monde diplomatique » de ce mois-ci sur les interférences Etat/police.

Maryse dénonçait le retour des OQTF de la part de la préfète et appelait à la manifestation bientôt organisée à l’appel de 45 organisations départementales pour dire « Non aux expulsions ! ».

Ce rassemblement aura permis d’informer sur la répression sociale et politique de ce pouvoir et d’organiser une riposte urgente.