Publié le Samedi 15 janvier 2011 à 17h18.

Les précaires de Pôle Emploi se rebiffent

Le chômage ne baisse pas (+ 20 % de chômeurs de longue durée en un an) et pourtant le gouvernement annonce la suppression de 1 800 postes à Pôle Emploi. Pour les seuls départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne par exemple, 150 personnes sont mises à la porte, laissant aux agents restants la charge de suivre entre 200 et 300 chômeurs chacun… Cette situation est due à la volonté réaffirmée par Xavier Bertrand de livrer le marché du chômage au cabinets privés et aux grosses boîtes d’intérim. Face à une politique ressentie comme absurde par de nombreux agents, la grève du 9 novembre 2010 a été suivie par 50 % du personnel, mais fut laissée sans perspective par les organisations syndicales. Cette absence de combativité des syndicats n’empêche pas localement des mobilisations sur la question de l’emploi dans les agences… Ainsi, depuis plusieurs mois, en Bretagne notamment, des salariés en CDD se battent pour leur titularisation. En Île-de-France, avec le soutien du SNU (FSU) et de SUD, un collectif regroupant des salariés de Maisons-Alfort, Choisy, Nanterre, Paris, Les Mureaux… est mobilisé pour gagner leur embauche en CDI. Ainsi une collègue en contrat unique d’insertion (CUI1) depuis huit ans doit partir fin février ! Après avoir rencontré le directeur général adjoint chargé des ressources humaines en décembre, sans résultat, le collectif s’est rendu jeudi 6 janvier à la direction régionale d'Île-de-France afin de rencontrer le directeur régional. Devant son mépris et son refus de nous recevoir, le collectif a occupé son bureau et investi la réunion du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) afin d’être reçu par la DRH. Après deux heures de discussions, toujours sans résultats, l’occupation s’est poursuivie pour obtenir un rendez-vous avec le directeur général. Finalement un rendez-vous a été obtenu le 27 janvier. Le mépris de la direction renforce la détermination des membres du collectif, la lutte ne s’arrêtera pas là !Lucas Maldini1. Anciennement contrats aidés, financés pour l’essentiel par l’État.