À Metz, la journée du 17 mars 2016 avait été marquée à l’université par un long débat sur la loi travail et un travail d’organisation de la lutte...
Des syndicalistes salariés avaient reçu un bon accueil et s’étaient mêlés aux discussions. Passage dans les amphis et sit-in sur le pont à l’entrée du campus pour terminer. Le tout sur un mode pacifique, « peace and love »…
C’était compter sans le président de l’université, la préfecture et les flics : alors que le blocage du pont allait prendre fin, les flics sont violemment intervenus. Cinq manifestants sont emmenés en garde à vue mais seuls Denis et Yann, militants CGT et NPA, sont retenus jusqu’au lendemain après-midi. Ils seront convoqués en justice.
Acharnement
Une forte campagne de solidarité et une vidéo amateur auront finalement joué pleinement leur rôle : le 26 avril, le tribunal décide logiquement de relaxer nos camarades qui comparaissaient pour « rébellion et violence sur agent sans ITT » et « outrage »... alors que les seuls blessés dans l’affaire, c’étaient eux : 7 et 3 jours d’ITT !
Mais le parquet s’acharne et a fait appel. Rejugés le 8 mars dernier, et alors que le procureur demandait 1 000 euros d’amende pour chacun, le tribunal confirme la relaxe pour Yann mais sanctionne Denis d’une amende de 500 euros (400 euros sous 30 jours), bloquant un peu plus notre plainte pour violences policières.
Nous organisons bien sûr la solidarité financière, car à l’amende s’ajoute aussi 6 700 euros au total de frais d’avocat. Frapper au porte-monnaie, l’autre aspect de la justice de classe !
Fernand Beckrich