Les deux semaines à venir vont être décisives pour faire du 18 décembre, journée internationale des migrantEs, un succès : des réunions unitaires d’organisations se tiennent dans les régions dans au moins une vingtaine de villes recensées, où des cadres unitaires se sont mis en place autour de l’appel national.
Côté signatures d’organisations, on approche les 200 : c’est déjà une réussite, puisque c’est la première fois qu’un tel arc de forces est réuni autour de la défense des migrantEs. Notons d’ailleurs le renforcement cette année du soutien syndical avec l’implication, au côté de Solidaires et de la CNT, de la CGT au niveau confédéral. Dans le sillage de la tribune de Philippe Martinez « Les immigrés ne sont pas responsables du dumping social » dans le Monde du 26 septembre, le dernier Comité confédéral national (CCN) a intégré la mobilisation du 18 décembre et l’information aux unions départementales et aux unions locales, après que la confédération a annoncé s’impliquer dans le tirage du matériel (300 000 tracts, 10 000 affiches) pour la région parisienne.
Un climat favorable à l’élargissement
Du reste, là où des réunions d’organisations se sont déjà tenues, les organisations syndicales sont présentes (comme l’UL CGT et la FSU au Havre, par exemple) et impliquées dans la préparation concrète de l’initiative. Ailleurs ce sont parfois des structures syndicales qui appellent à préparer le 18 : en Haute-Savoie par exemple, c’est l’assemblée générale des retraitéEs CGT d’Annecy qui vote à l’unanimité la participation des adhérentEs à la manifestation. Idem pour le syndicat des Mines et énergie. On pourrait multiplier les exemples qui sont autant d’indices de ce climat favorable à l’élargissement de la mobilisation, à la prise de contact entre associations et organisations syndicales pour organiser un maximum de mobilisations locales le 18.
Peser sur le contexte actuel
Car l’enjeu de cette préparation unitaire, c’est que la longue liste des signataires de l’appel ne se contente pas d’être un inventaire à la Prévert : il s’agit en effet de donner aux initiatives du 18 décembre de la force, en termes de nombre et de visibilité ; pour en faire un succès sans précédent et nous donner confiance dans la capacité à mobiliser autour d’un contenu clairement antiraciste et solidaire. C’est le levier pour rebondir sur des mobilisations ultérieures, commencer à peser sur un contexte actuel quelque peu nauséabond, et améliorer le rapport de forces autour des luttes des immigréEs ou des migrantEs.
Les récentes mobilisations très massives chez nos voisins de Londres, Berlin ou Barcelone montrent que nous avons un certain retard sur la question. Alors… au travail !
Correspondant