Les luttes écologiques se multiplient et s’enracinent. Ces derniers mois ont été marqués par une multiplication des luttes environnementales au retentissement régional ou international : luttes contre les bassines, cristallisées autour de Sainte-Soline, refus de l’extension du réseau autoroutier — l’A69 Toulouse-Castres et le contournement de Rouen —, opposition au projet « vert » irrationnel du Lyon-Turin.
Ces luttes emblématiques font écho aux mobilisations locales contre des projets d’urbanisme, de déforestation, de développement anarchique d’énergies renouvelables, d’élevages industriels.
Ce foisonnement de multiples combats qui s’accumulent et se lient, prouve la détermination contre la course aveugle à la catastrophe écologique. Partout, les manifestantEs refusent l’artificialisation des terres, l’appropriation privée de ressources qui se raréfient telles que l’eau, ou la bétonisation à outrance.
De plus en plus, contre les méthaniseurs, contre les fermes-usines, contre l’extension des aéroports ou pour la préservation des forêts, les collectifs se coalisent, échangent et débattent, renforcent leur impact et leur efficacité.
Frapper fort pour diviser et affaiblir le mouvement
La réponse du gouvernement : renforcer la répression pour diviser le mouvement et l’empêcher de s’étendre, comme à NDDL, à Bure, contre les Gilets jaunes et contre la révolte légitime des quartiers populaires.
Ils frappent très fort contre les opposantEs (arrestations, GAV, procès et condamnations sévères, lourdes et nombreuses blessures) et contre les collectifs menacés par la loi liberticide contre le « séparatisme » (jusqu’à la dissolution des Soulèvements de la Terre).
La férocité de la répression est une reconnaissance de notre force et de notre légitimité.
Une remise en cause radicale des ravages du capitalisme
Ces collectifs et ces mobilisations dénoncent la logique productiviste et extractiviste du capitalisme. Ils peuvent remporter des victoires significatives, encourageant l’extension de la mobilisation.
Elles sont le creuset d’un internationalisme renouvelé au cœur des enjeux environnementaux… et un danger mortel pour le capitalisme !
En France, la bataille pour la préservation de l’eau s’est accompagnée de retours d’expériences et de débats avec des membres de communautés paysannes du Mali ou d’Amérique latine. L’opposition contre le faux train « vert » Lyon-Turin a mobilisé en Italie et en France.
Le développement de ces mobilisations pose la question des formes de lutte : si marcher est nécessaire pour prouver la popularité du mouvement, ce ne sera pas suffisant pour faire reculer pouvoirs publics et intérêts privés.
Différentes stratégies se combinent : désobéissance civile active, désarmement (comme lors de l’occupation du cimentier Lafarge, où il s’agit de désarmer les dispositifs qui détruisent notre planète), sabotage pour bloquer les machines qui polluent ou détruisent l’environnement. L’adversaire et l’objectif sont communs : stopper la croissance mortifère du système.
La détermination de cette résistance se heurte à la violence inouïe de ceux qui poursuivent — quoi qu’il en coûte — la course aux profits, et n’hésitent pas à brutaliser, mutiler, emprisonner celles et ceux qui se battent pour l’habitabilité de la Terre.
Poursuivre et renforcer le mouvement
Le NPA soutient et participe à ces mobilisations, tout en étant attentif à leur démocratie, indispensable pour que l’affrontement avec l’État soit populaire, large et unitaire. Parce que toutes les expériences de partage, d’entraide, d’auto-organisation, préfigurent une alternative radicale au capitalisme, elles ouvrent la voie à une perspective écosocialiste.
La dissolution en cours des SDT n’arrêtera pas le mouvement de fond. Les rencontres des Résistantes1 vont permettre aux organisations, aux collectifs et aux différentes coalitions de renforcer leur détermination. Elles auront lieu sur le plateau du Larzac du 3 au 6 août, à La Salvetat (commune de La Couvertoirade) :