Publié le Lundi 22 septembre 2014 à 08h00.

Grenoble (38) : pour Gaza, un coup de pression sur la mairie

Regroupant plus de 40 organisations associatives, syndicales ou politiques, la Coordination Isère Urgence Gaza a appelé le lundi 15 septembre à un rassemblement devant la mairie de Grenoble lors d’une réunion du conseil municipal. En effet, malgré plusieurs sollicitations, la municipalité s’est jusqu’alors contentée d’une déclaration de vœux à caractère humanitaire et de l’annonce d’une contribution à hauteur de 10 000 euros au Fonds d’action extérieure des collectivités territoriales, pour participer à la réparation des dégâts de l’armée coloniale alors que la logique voudrait que l’État d’Israël répare ce qu’il a détruit.

Pour le collectif, il s’agissait de faire pression sur la majorité municipale (EÉLV, PG, Ensemble) sur quatre points : la demande que la ville rompe le jumelage (qui date de l’époque Carignon) avec Revohot, ville dirigée par un maire d’extrême droite du parti Shass ; la concrétisation du boycott des produits israéliens pour ce qui relève des marchés municipaux ; l’engagement politique de relayer l’exigence de la levée du blocus sur Gaza ; le vote d’un vœu l’engageant dans BDS. Le collectif avait également demandé une prise de parole lors du conseil. La réponse du maire et de sa majorité a été sans appel, refusant l’ensemble des demandes du collectif sous des prétextes fallacieux.

Une grande partie des manifestantEs et notamment des jeunes des quartiers populaires sont entrés dans la mairie en cherchant à se faire entendre avec des slogans de solidarité puisqu’ils n’étaient pas reçus. La colère était réelle. Il s’agit de la première confrontation politique avec une équipe municipale considérée par certains comme le laboratoire d’une nouvelle gauche qui ferait de « la politique autrement ». De fait, sur cette question, il n’ y a aucune rupture avec les équipes précédentes. Signe de son inconsistance politique, la résolution proposée par la majorité municipale a même été votée par l’UMP et le PS.

L’enjeu est maintenant de développer le mouvement de solidarité à tous les niveaux et de continuer la bataille politique pour que l’exigence de la levée du blocus soit relayée partout.