Rebaptiser la place du Parvis place Nelson-Mandela, voilà pour l’ancien maire PRG et le député PS Loncle le combat urgent des défenseurs des droits de l’homme et de la laïcité contre les conservateurs et la réaction. Le maire UDI proteste de son admiration pour le prix Nobel et promet qu’un lieu important portera bientôt ce nom. Cette querelle « clochemerlesque » a l’intérêt de faire oublier qu’ils sont bien d’accord sur l’état d’urgence.
On a donc assisté samedi 5 décembre au spectacle d’un rassemblement de 60 personnes « à la mémoire de Mandela » qui a pu déborder sur la voie publique, député en tête, et arrêter les voitures, sans que cela ne perturbe la police. À l’inverse, les organisateurs de l’autre rendez-vous (1 EÉLV, 2 NPA, 2 PCF) aussi nombreux pour la justice climatique à ce même endroit le samedi précédent s’étaient eux vu rappeler l’interdiction et les peines encourues : jusqu’à 7 500 euros et 6 mois de prison ! L’état d’urgence est là pour ça : tenter de museler les voix vraiment gênantes. Mandela en fut une en son temps, avant d’être universellement encensé.
En parallèle, l’unité se construit autour de la levée de l’état d’urgence. Une réunion s’est tenue ce lundi soir à l’appel de la LDH, d’Attac, du NPA, de la Libre pensée, de RESF, du secrétaire de l’union locale CGT, et d’une conseillère départementale EÉLV. La formation d’un collectif est en discussion.