Publié le Jeudi 8 mars 2018 à 14h24.

Jeunesse : en mars, il faut que ça pète

L’offensive du gouvernement, loin de se concentrer contre la jeunesse, en ce mois de mars ne passera pas comme une lettre à la Poste. Ce qui s’annonce c’est la convergence entre cheminots, fonctionnaires, hospitaliers et jeunes. C’est à nous de jouer pour que les journées du 15 et 22 mars découlent en un mouvement d’ensemble. Une grève générale, comme en ‘95 et en mai ‘68, pour infliger une défaite à ce gouvernement !

 

Sélection à toute vitesse

Le 6 mars, les instances de l’Enseignement supérieur vont se réunir pour élaborer l’arrêté d’application de Parcoursup. Drôle de méthode, deux mois après son lancement, c’est maintenant qu’ils formalisent sa mise en place. L’arrêté confirme ce que l’on savait déjà, loin de servir « l’orientation et la réussite des étudiants » c’est bien pour trier les lycéens que cette plate-forme a été élaborée. A cela s’ajoute la réforme du Bac, qui vise à spécialiser davantage les filières du Bac. Les collégiens devront choisir leur voie professionnelle dès la seconde. Ce choix va définir par avance leur orientation dans le supérieure, facilitant ainsi le travail de tri sélectif instauré par le plan Etudiant. De plus, avec cet arrêté, les capacités d’accueils ne seront plus fixées uniquement par le nombre de demandes mais aussi par les « perspectives d’insertion professionnelle ». Concrètement, certaines filières, indispensables pour élever la culture et le savoir critique des jeunes, comme les sciences humaines, sont menacés pour la simple et bonne raison qu’elles ne sont pas « rentable ». Il est là l’objectif de Macron : faire des universités des centres de formation de la future main d’œuvre, taillée sur mesure par le patronat.

La réforme de l’apprentissage ou comment exploiter les jeunes refusés à l’entrée de la fac

Si on entend le discours des proviseurs, les jeunes n’ont pas le droit de faire grève, de bloquer ou d’occuper leur lycée pour protester contre la sélection. Par contre, on peut les faire taffer 40 heures, payées en-dessous du SMIC et les licencier en deux secondes, sans qu’ils aient le droit de se défendre juridiquement. C’est ce que prévoie la nouvelle loi sur l’apprentissage : dégrader les conditions de travail des apprentis et placer le financement des centres de formations entièrement sous la tutelle des grands groupes capitalistes. Cette réforme s’inscrit cyniquement dans le projet de sélection du gouvernement, les jeunes recalés à l’entrée de la fac n’auront comme seul choix, pour obtenir un diplôme, de se tourner vers ces formations. Tout benef’ pour le MEDEF !

Le train de la colère approche

Macron continue son offensive et ne se limite pas aux jeunes. Il s’attaque au statut des cheminots, des « privilégiés » selon les mots de tous les chiens de garde de la bourgeoisie présents 24h sur 24h dans les plateaux de télé. Ce que veut le patronat, c’est briser les conditions de travail des cheminots, pour augmenter les profits dans le ferroviaire.

Le mois de mars s’annonce chaud. En ce moment où tous les secteurs sont attaqués, nous devons unir nos forces. Le 15 mars, les jeunes sont appelés à descendre dans la rue contre la sélection, à côté des travailleurs de la santé. Le 22 mars, une journée de grève interprofessionnelle est prévue, regroupant les fonction- naires, les jeunes et potentiellement les cheminots. Pour vaincre Macron, nous ne pouvons pas continuer de journée de grève semaine par semaine. Il faut que ce 22 mars soit le début de la grève reconductible dans les facs, les lycées, mais aussi dans les gares, les hôpitaux et toutes les entreprises touchées par les attaques de Macron !

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