La 19e édition de l’Existrans – la marche des personnes trans et intersexes et des personnes qui les soutiennent – aura lieu ce samedi 17 octobre.
Aujourd’hui encore, les violences transphobes sont omniprésentes dans notre société. Ainsi une personne trans sur deux rapporte avoir déjà été harcelée sur son lieu de travail ; 97 % des personnes trans ne portent pas plainte quand elles se font agresser ; 65 % déclarent subir des discriminations de la part du corps médical.
Une des conséquences dramatiques de ces violences quotidiennes est un taux de tentative de suicide particulièrement élevé (18 %). Sans aucun droit, stigmatisées et maintenues dans un système violent, discriminant et injuste, les personnes trans et intersexes restent soumises à l’arbitraire médical et juridique, à la psychiatrisation et à la pathologisation, et à la non-reconnaissance légale de leurs identités.
Transphobie d’État...
Depuis la loi du « mariage pour tous », le gouvernement a enterré toutes ses promesses de campagne. Une proposition de loi sur le changement d’état civil des personnes trans a été déposée en septembre par des députés PS, proposition qui repose sur une procédure juridique arbitraire, n’introduit aucune démédicalisation, et de surcroît ne protège en rien les personnes trans mineures. Nous attendons toujours une loi qui permette à toute personne qui en exprime le besoin l’accès à une procédure de changement d’état civil simple, rapide, libre et gratuite, sans judiciarisation.
La France exige toujours la stérilisation obligatoire des personnes désirant changer de genre avant l’autorisation du changement d’état civil. À l’instar de l’Argentine ou de Malte, il serait possible d’ouvrir le changement d’état-civil sur simple demande, sans procédure judiciaire ni médicale. De plus, l’accès aux traitements hormonaux est aujourd’hui un véritable parcours du combattant. Enfin, le gouvernement ne prend aucune mesure de formation des personnels soignants, et procède à des coupes budgétaires drastiques dans la santé.
Dans ce contexte de crise économique, sociale et politique, tout est fait pour nous diviser. Face à cette situation, il n’y a qu’une alternative : construire les mobilisations, unifier les exploitéEs et les oppriméEs. C’est en mettant la pression sur le gouvernement, dans la rue et par l’action, que nous pourrons obtenir satisfaction. TouTEs dans la rue ce 17 octobre !
CorrespondantEs