Le NPA vient de rencontrer les forces de la gauche radicale et anticapitaliste. Premier tour d’horizon.
C’est la crise économique, les licenciements massifs, un taux de chômage sans précédent et qui va s'aggraver, la politique brutale de la droite néfaste à l'ensemble du monde du travail, pour sauvegarder les profits et les privilèges d'une minorité dans un système capitaliste en crise, qui conduisent notre politique unitaire. Elle vise à l’unité la plus large et sans exclusive dans les mobilisations; elle veut regrouper sur le plan politique les forces anticapitalistes, les forces combatives, qui seront déterminantes pour les luttes.
Dans cette perspective de mouvement d’ensemble, il s’agit de construire les leviers unitaires de mobilisation qui ont tant manqué, le semestre passé, face aux directions confédérales.
Le rôle du NPA est d’impulser, d’aider à forger ces cadres unitaires. A nous seuls, nous ne pouvons construire l’opposition sociale et politique dont la carence est l'une des clés de la situation actuelle.
Nous avons donc proposé aux forces politiques que nous avons vues de prendre ensemble nos responsabilités. Les Alternatifs, le Parti de gauche, la Fédération et, en partie, le PCF ont répondu positivement. A nous tous de mettre en œuvre les outils de la riposte sociale.
En ce qui concerne les régionales, nous avons proposé, comme lors des européennes, un accord durable sur un programme écologiste, anticapitaliste, social et démocratique de rupture. Ce qui implique un rassemblement indépendant politiquement du PS et la volonté de battre la droite au pouvoir sans passer des accords de gestion avec des formations dont nous ne partageons pas le programme.
Ces rencontres diverses et les déclarations communes qui émanent permettent d’acter les points de convergences et les désaccords avec les forces politiques concernées. On voit bien que c’est la relation au PS qui pose problème. C’est particulièrement clair avec le PCF, qui n’a pas renoncé à des majorités de gestion avec les socialistes. Cela le conduit à accepter, dans les conseils régionaux, des politiques contraires à ce que défendent ses militants, comme subventionner des entreprises privées…qui licencient !
Contrairement à ce que racontent certains médias décidément « bien intentionnés » à notre égard, rien n’est fait. Rien n’est acté, avec personne. Les différentes déclarations qui font le point sur ces réunions sont accessibles sur notre site Internet.
A notre université d’été, aura lieu un débat sur la question: toutes ces forces politiques sont invitées. Les militantes et les militants, nos lecteurs et nos sympathisants, ont toutes les cartes en main pour débattre. Après d'indispensables discussions sur l’ensemble des problèmes posés, nous trancherons.
Il n’y a aucune urgence. Le conseil politique national du NPA fera le point en septembre et nous rendrons compte, dans les colonnes de Tout est à nous!, de l’état d’avancement des discussions.
Pierre-François Grond