Depuis plus d’un mois maintenant, le NPA a entrepris une démarche unitaire vis-à-vis des organisations de gauche afin que, malgré nos désaccords, nous parlions d’une seule voix pour affirmer notre soutien aux luttes en cours, notamment à la SNCF, et que nous contribuions à la construction et au développement de la mobilisation. Nous relayons ici diverses initiatives unitaires s’inscrivant dans cette dynamique.
Pantin (93) - Collectif de soutien aux cheminotEs et de défense des services publics
Composé de : association l’Avenir en commun, PCF, France insoumise (groupes d’action d’Église-de-Pantin, les Jours heureux et Raymond-Queneau), NPA, Ensemble, EÉLV, PG, ATTAC
«Nous toutes et tous, que l’on soit salariéE, fonctionnaire, retraitéE, étudiantE, chômeurE, subissons les effets de la politique de Macron. Ce sont les retraites qui diminuent, le code du travail qui est raboté, la sélection à l’entrée de la fac, le flicage alors qu’on ne trouve pas de boulot, les suppressions de postes à l’hôpital, à l’école, à l’inspection du travail, aux impôts.
Aujourd’hui le gouvernement s’en prend à la SNCF, et tente de faire passer les cheminotEs pour des privilégiéEs. Un "privilège" le travail de nuit, les horaires décalés, les nuits passées loin de sa famille ? En réalité le gouvernement veut casser leur statut pour ouvrir le transport ferroviaire à la concurrence et permettre au privé de récupérer les lignes rentables. Les tarifs augmenteront (on se rappelle des autoroutes !), tandis que les petites lignes seront fermées. Oui aujourd’hui ça fonctionne mal. Mais la faute à qui ? Au statut des cheminotEs ou à l’État qui laisse les lignes à l’abandon ?
Les cheminotEs ont raison de faire grève pour défendre un service public de transport et pour leurs conditions de travail. Dans le même temps, les étudiantEs refusent la sélection à la fac, les personnels des hôpitaux se mobilisent parce que des patients meurent dans les couloirs faute de moyens. Même les avocatEs et les magistratEs manifestent !
Si on ne l’arrête pas maintenant, Macron a annoncé la couleur : casse des retraites l’année prochaine, de la sécurité sociale, du statut de tous les fonctionnaires. En clair plus aucune protection, plus aucun statut pour personne. Et les services publics privatisés ou dématérialisés : des bornes ou des ordinateurs à la place de personnes pour nous répondre ou nous aider. C’est déjà le cas à La Poste ou à la CAF.
C’est tout l’inverse qu’il faut faire : étendre les protections et les statuts, développer les services publics. Pourquoi les transports ne seraient pas gratuits ? Nous sommes obligés de les prendre tous les jours pour aller au travail !
Alors toutes et tous ensemble, c’est le moment de dire "Stop Macron" :
– En participant aux manifestations le 1e Mai et le 5 mai
– En donnant de l’argent à la caisse de grève des cheminotEs. Même quelques euros peuvent les aider à tenir !
– En rejoignant le collectif, pour développer les actions contre la politique de Macron dans votre quartier, votre lieu de travail. »
Vienne (86) - Collectif de soutien aux mobilisations sociales
Composé de : NPA, PCF, EÉLV, Génération.s, Ensemble, PG, groupe d’action local France insoumise, Jeunesse communiste 86, UNEF
«Les luttes qui rythment la vie sociale du pays depuis quelques semaines en France sont légitimes. Mieux, elles sont porteuses d’avenir. À la SNCF, dans les EHPAD, les hôpitaux, dans les universités et les lycées, parmi les retraitéEs ou encore dans les transports publics (Vitalis à Poitiers), les mobilisations exigent plus de service public de qualité et luttent contre les inégalités sociales comme contre la destruction de l’environnement. Le gouvernement y répond par le mépris, la désinformation et la matraque comme à Nanterre ou Strasbourg contre les étudiants ou à Notre-Dame-des-Landes contre les zadistes.
Partout, le gouvernement organise la pénurie de moyens et les dysfonctionnements dans les services publics pour favoriser les intérêts privés et leurs profits. Il veut monter les usagers contre les cheminotEs, les désignant comme des privilégiéEs. Les vrais privilèges, ils sont du côté des grandes fortunes qui reçoivent une pluie de cadeaux (suppression de l’ISF, exonérations fiscales et sociales…).
Face à la propagande distillée via de nombreux médias pour expliquer que les grévistes sont des casseurs, des privilégiéEs, des fainéantEs, c’est d’un toutes et tous ensemble dont nous avons besoin. La politique menée par Macron met non seulement à mal les grandes conquêtes sociales et s’oppose aux principes de solidarité, d’égalité, de fraternité et de sororité, mais empêche également un avenir de progrès pour toutes et tous.
Une autre politique est possible, à condition de s’attaquer au pouvoir des grandes entreprises et de la bourgeoisie. Une politique d’égalité et de solidarité, une politique qui vise l’émancipation au travail, le développement des services publics et de la protection sociale. Une politique qui garantisse les droits fondamentaux de chacunE. Une politique qui prenne soin de nos aînéEs et qui offre un avenir à la jeunesse. Une politique qui organise la transition écologique des modes de production et de consommation.
Ensemble, soutenons et développons les grèves, les luttes, les occupations. Ensemble, construisons un autre avenir pour la planète et l’humanité. »