Les gouvernants européens et américains, chauvins de l’Est et de l’Ouest, se rejoignent pour mener la même politique xénophobe et raciste. Des milliers de migrantEs meurent en Méditerranée, devenu un immense cimetière marin, Orban en Hongrie déclare que venir en aide aux réfugiéEs est un crime... Les murs frontaliers se construisent sur des milliers de kilomètres. La recette est partout la même : détourner le mécontentement des populations contre les migrantEs en les désignant comme responsables de tous les maux de la société. C’est la vieille tactique du bouc-émissaire, qui marche d’autant plus que les sociétés vont mal. Elle favorise le développement du racisme et du nationalisme, qui sont le fonds de commerce de l’extrême droite. Et l’on voit de façon inquiétante monter en Europe, en France, en Allemagne, Autriche, Hongrie, Italie des courants fascisants qui font du nationalisme, du repli sur les frontières, de la chasse aux migrantEs leurs principaux chevaux de bataille.
La politique de fermeture des frontières tue
La fermeture des frontières, la construction de camps et de murs, détournent les voies de passage vers des routes de plus en plus dangereuses sur terre ou sur mer comme en Méditerranée (40 000 morts en 15 ans - 3770 l’année dernière ; plus de 4200 depuis janvier 2016 sans compter les 10 000 à Mayotte et les morts dans les déserts). Au nom de la lutte contre les passeurs et au lieu d’ouvrir des voies d’immigration légales et sûres, le feu vert est donné pour mener des opérations armées contre les navires les transportant. Le sort réservé à l’Aquarius, bateau qui venait au secours des migrantEs, montre le visage le plus sinistre de l’Europe. Les pays ferment leurs portes et refusent d’accueillir quelques dizaines de survivants. Pendant ce temps, l’UE donne des milliards à des gouvernements de pays comme la Turquie, le Maroc ou la Libye pour encager brutalement des populations qui fuient des guerres, des désastres dont les pays d’Europe sont souvent coresponsables.
Il est temps de rompre avec ces politiques mortifères, d’ouvrir les frontières aux personnes qui veulent aujourd’hui rejoindre l’Europe, seul moyen sérieux de mettre fin à l’hécatombe qui se déroule à nos portes. Il faut mettre fin aux accords de Dublin, démanteler Frontex, garantir la libre circulation en Europe, réquisitionner des navires pour venir en aide aux migrantEs en Méditerranée.
Pour une Europe des peuples ouvertes aux peuples du monde !