Lundi 9 novembre au soir, 200 personnes se sont réunies à la Bourse du travail de Paris pour le lancement de la campagne « CQFD » : le code qu’il faut défendre.
Initiée par la CGT du ministère du Travail et des organisations membres du collectif 3A, la campagne vise à regrouper l’ensemble des partis politiques, syndicats, associations et personnalités opposés à la restructuration du code du travail programmée par le gouvernement à partir du mois de janvier prochain.
La soirée a été l’occasion de resituer les dernières annonces de Valls dans le mouvement continu de destruction des acquis et des recours des salariéEs qu’aura été le quinquennat de Hollande : loi « dite de sécurisation de l’emploi », lois Macron et Rebsamen… De ce point de vue, la prochaine réforme pourrait être le dernier round d’un mandat où le gouvernement et le patronat ont porté de rudes coups, et les différents intervenants ont souligné la nécessité de construire le front le plus large possible pour espérer pouvoir mettre le gouvernement KO.
Une dynamique pour regrouper
Le débat a justement permis de confirmer la participation de plusieurs organisations à la campagne et de recueillir de nouveaux soutiens : outre des unions départementales et fédérations CGT (UGFF, Services publics, Chimie, Livre, Sociétés d’études), Solidaires a annoncé son engagement, de même que le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature (SM), tandis qu’un représentant de la FSU a indiqué que la signature de l’appel était en discussion.
Côté politique, le Front de gauche, EÉLV, le NPA ainsi que la gauche du PS ont signé. Intervenant au nom du NPA, Christine Poupin a souligné que cette campagne était aussi l’occasion, au-delà du nécessaire rejet de la réforme du code du travail, de regrouper notre camp social face à celui de tous les porteurs de chemises, de préparer enfin le « tous ensemble » dont le monde du travail a besoin.
Il est sans doute trop tôt pour assurer que cette première réunion débouchera sur la campagne militante de terrain, les meetings, les grèves et les manifestations qui seront nécessaires pour faire reculer Hollande et Valls. Et l’ampleur de la réaction dépendra aussi du continu précis du projet de loi qui sera déposé en janvier, et à propos duquel le gouvernement reste volontairement dans le flou. Mais la soirée montre qu’une dynamique est en train de se créer. Il nous faut travailler à l’élargir et la relayer partout où c’est possible.
Comité Inspection du travail-Pôle emploi Île-de-France