Face à la vague de témoignages de viol et d’agression, le gouvernement répond par des campagnes publicitaires et un projet de loi contre le harcèlement de rue, qui est un écran de fumée et un prétexte pour accroître la présence des forces de police 1
Comme le montrent les réactions sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes savent que le gouvernement ne fera rien de tangible contre les violences faites aux femmes et qu’au contraire sa politique ultra libérale et réactionnaire participe au maintien des violences sexistes. Elles n’ont pas non plus d’illusions dans la justice. Marlène Schiappa a bien fait comprendre qu’aucun fonds supplémentaire ne serait débloqué malgré le mouvement MeToo. Elle propose une gestion participative de la part de la « société » mais sans aucun moyen pour des mesures concrètes contre les violences.
Elle vient également d’annoncer que l’âge du consentement pourrait être fixé à 13 ans ! C’est pourquoi nous avons manifesté mardi 14 novembre, les cas récents de viols sur deux très jeunes filles soulevant notre indignation. Lors de cette manifestation, nous avons été malmenéEs par les forces de répression, ce qui montre bien que ni le gouvernement ni la police à ses ordres ne sont du côté des femmes et des enfants.
Ce que nous voulons
Nous devons continuer à agir dans la rue en soutien aux victimes, contre la justice patriarcale trop clémente avec les agresseurs de femmes et d’enfants et pour imposer nos revendications contre les violences faites aux femmes.
Nous voulons :
– Des logements pour accueillir les femmes victimes de violences et leurs enfants.
– Des subventions pour les associations qui aident les femmes.
– Des formations pour l’ensemble des professionnelEs qui accueillent les victimes (services sociaux, santé, justice, police…).
– Des moyens pour que la justice traite les actes de violences sexuelles dans des conditions et des délais satisfaisants.
– Une formation non sexiste et à l’écoute des patientEs pour tous les personnels de santé.
– Des formations pour toutes celles et ceux qui jouent un rôle direct dans la construction de genre (journalistes, enseignantEs, responsables de programmation dans les médias, etc.).
– Des obligations renforcées à combattre le sexisme au sein des entreprises et des sanctions pour celles qui ne le feraient pas.
– Une éducation non sexiste et respectueuse du corps de chacunE, qui encourage l’épanouissement de chacunE à travers une sexualité non normée.