«Nous avons désindustrialisé plus que les autres et c’est une situation d’impasse». La «reconquête industrielle» macroniste passe par le projet de loi pour « soutenir l’industrie verte » présenté le 16 mai en conseil des ministres. Objectif : «décarboner» l’économie, en relançant le nucléaire et en développant la voiture électrique. Selon le ministre de l’économie Bruno Le Maire, « Il n’y a pas de grande nation industrielle sans énergie nucléaire» car «l’industrie nucléaire, c’est l’histoire économique de demain». Or le nucléaire, en plus d’être une énergie dangereuse, n’est pas la solution qui va « sauver le climat ». Lors de sa grand-messe « Choose France 2023 », Emmanuel Macron a incité les capitalistes à « investir dans un avenir durable ». Pas pour les emplois ni la planète, mais pour leurs profits grâce aux giga-usines de batteries électriques. Le 11 mai, Macron leur avait promis une «pause» dans les normes environnementales. Quant à sa politique de «résilience nationale», elle vise à nous faire supporter + 4 °C d’ici 2100 (scénario de référence présenté le 23 mai) et à masquer les conséquences multiples de la production d’énergie nucléaire (déchets, réchauffement des eaux…). Il ne s’agit donc pas seulement d’inaction climatique, mais au contraire d’une politique écocide décomplexée au service d’un capitalisme productiviste et extractiviste sans limites.