Face à la résistible progression des mouvements identitaires de tout poil et à la progression des idées racistes, la mise en ordre de bataille de tous les antiracistes est plus que jamais indispensable. Le prochain 1er Mai en offre une belle occasion.Lors de la dernière réunion de l’Union contre l’immigration jetable, les participants (organisations politiques : AL, la Fase, les Alternatifs, le PCF et le NPA, associations : ATMF, la FASTI ou RESF, et syndicat : FSU) ont décidé de participer à la manifestation parisienne du 1er Mai. En tout état de cause, les thèmes justifiant un appel puissant à mobilisation ne manquent pas : – dénonciation des conditions de régularisation posées par la circulaire du 28 novembre ;– appel à une totale refonte du code d’entrée et de séjour des étrangers au moment où le débat sur une nouvelle loi aura été engagé à la Chambre ;– expression des exigences minimum pour cette loi sans renoncement à nos principes fondamentaux : liberté de circulation et d’installation et égalité des droits ;– soutien actif et concret aux Roms stigmatisés, traqués, expulsés.Ce 1er Mai sera l'occasion de mettre en relation l’organisation de la surexploitation dont sont victimes les immigréEs, maintenuEs dans l’illégalité ou précariséEs par la détention d’un titre de séjour à durée déterminée, et la régression sociale imposée à tous les travailleurEs sous couvert de « sauvegarde de l’emploi ». Flexi-insécurité à tous les étages ! Convergences antiracistesLe matin du 1er Mai, l’Ucij sera également présente au pont du Carrousel pour commémorer l’assassinat de Brahim Bouarram, jeté à la Seine le 1er mai 1995, par des fascistes de retour de la manifestation du Front national. Des contacts ont aussi été pris pour mettre en œuvre des convergences avec le réseau Sortir du colonialisme qui vient d'organiser la Quinzaine anticoloniale.En s’efforçant à hauteur de ses moyens d’impulser une mobilisation unitaire contre le racisme et en y prenant toute sa place, le NPA œuvre à la constitution d'une opposition de gauche face à un PS et à un gouvernement, qui, sur le sujet de l’antiracisme comme sur tant d’autres, réussissent l’exploit de décevoir chaque jour un peu plus, même celles et ceux qui, dès leur arrivée au pouvoir, ne leur accordaient aucune confiance.François Brun
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