De Jayro Bustamante, avec María Mercedes Croy, Maria Telon et Manuel Antún. Sortie le mercredi 25 novembre.
María, jeune fille cakchiquel de 17 ans, vit avec ses parents dans les montagnes de l’ouest du Guatemala, dans une plantation de café sur les flancs du volcan Ixcanul. María veut échapper au mariage arrangé qui l’attend, mais elle paiera pour cela le prix fort.
Ce film évoque la condition des femmes au Guatemala aujourd’hui, mais également la situation dure des indigènes. Main-d’œuvre exploitée dans la plantation de café, alcool, isolement, discrimination linguistique... L’histoire ne cache pas la réalité violente, voire cruelle, mais pour autant la caméra ne s’enlise pas dans un portrait misérabiliste de la communauté indigène.
Ixcanul n’est pas un pamphlet. Économe en mots, les longs plans-séquences nous embarquent dans un monde d’une beauté saisissante, sensuelle, âpre. Ce sont aussi les acteurs non professionnels qui donnent sans doute ce ton si juste, qui tissent ce drame avec authenticité, sans tomber dans la démonstration. Jayro Bustamante signe là un premier long-métrage très réussi.
Sylvie F.