Avec John Diehl et Michelle WilliamsEn ces temps troubles de fuite en avant sécuritaire, de rappels martiaux au drapeau, un petit film modeste du grand Wim Wenders refait surface dans notre mémoire.
Land of plenty, terre d’abondance, film de 2004, passé à peu près inaperçu alors sur les écrans radar... De radars justement, caméras, dictaphone pour compte rendu de planques, le van de Paul en est rempli : c’est qu’il faut impérativement repérer les individus, les situations, les colis avant explosion... Dans la mégapole de Los Angeles, il faut impérativement remplir une vie ravagée par une guerre terminée il y a trente ans. Lana, 20 ans, revient de Palestine. Elle est messagère : elle doit remettre une lettre de sa mère à son oncle Paul qu’elle ne connaît pas.
Plein de douceur, de profond humanisme, d’humour aussi, le film raconte la rencontre de Paul et Lana, et raconte les États-Unis à leur 3e année de Patriot Act. C’est une superbe chanson de Léonard Cohen qui donne son titre à ce film « modeste et génial » comme dirait l’autre...
Fernand Beckrich