Publié le Mardi 25 mars 2014 à 08h01.

Essai : La coupe est pleine ! Les désastres économiques et sociaux des grands événements sportifs

CETIM, 2013, 10 euros.

À l’heure des jeux de Sotchi, vous trouvez ridicule de dilapider des milliards pour organiser des compétitions de curling, de biathlon et autres épreuves improbables ? Vous ne supportez plus de voir la tête de Vladimir Poutine sur tous les écrans sous prétexte d’olympisme ? Vous détestiez Footix ? Vous pensez comme les manifestantEs de Rio que le Brésil a autre chose à faire que d’organiser une Coupe du monde de baballe en 2014 alors qu’une partie de sa population vit dans l’indigence ? Vous pensez que la FIFA est complice des dictateurs et le CIO des capitalisme néolibéral... ou l’inverse ?Vous n’êtes pas seuls ! Le CETIM (Centre Europe Tiers Monde) publie un ouvrage qui passe en revue les pires aspects des grands événements sportifs internationaux : jeux Olympiques, Coupe du monde de football et autres... À travers une série d’articles venus le plus souvent des pays où les auteurs ont eu à subir de telles compétitions, ce petit bouquin dresse un bilan sévère du « capitalisme sportif » : du coût de ces événements (un article évoque comment, en Afrique du Sud, les coûts d’organisation de la Coupe du monde n’en finissent pas de peser sur la population) aux usages politiques (Argentine 1978, Pékin 2008) en passant par les jeux troubles du CIO et de la FIFA...

Pierre Ballon