Publié le Dimanche 1 mai 2016 à 09h24.

« L’art de la révolte »

Au Centre Pompidou de Paris, jusqu’au 8 mai. 

En ces temps de Nuit debout, le centre Pompidou, qui a dû avoir une intuition prémonitoire car les expositions ne s’organisent pas au pied levé, nous fait une série de propositions autour de la révolte et comment les artistes s’emparent de ce sujet. On a déjà vu au moment de la COP21 comment les artistes récupéraient le thème du dérèglement climatique, souvent avec l’aide de sponsors bien responsables du problème. On peut espérer ici un peu moins de compromission...

En tout cas, le sujet est motivant pour qui se dit que les artistes ont forcément un rôle à jouer dans la subversion sous toutes ses formes, sa création et son analyse. Il y a des historiens du temps présent, les artistes eux aussi récoltent et témoignent, les militantEs ne peuvent ignorer une forme de communication sur la révolte s’adressant à un large public.

L’événement prend plusieurs formes :

– Une exposition Galerie 4 de 11 h à 21 h (entrée libre). Les œuvres réunies dans l’exposition documentent les contestations, en témoignent, ou en questionnent plus largement ses fondements idéologiques et anthropologiques. Trois installations proposent de participer à une réflexion participative à travers des ateliers réguliers. 

– La bibliothèque participative et citoyenne et les anarchives de la révolte. Le visiteur est invité à collaborer, en apportant un ou plusieurs livres qui ont éveillé en lui le désir de révolte et de changement. À son tour, il pourra repartir avec un livre qui a éveillé unE autre personne, annoté, commenté... Un livre unique, objet de transmission.

– Des projections, performances et paroles Galerie 4, Forum 1, Cinéma 1 et 2 et petite salle et grande salle.

– Des ateliers (entrée libre et sur inscription : nouvelle-generation@bpi…). Initiation au tag en mousse, ateliers de hacking, de cryptographie ou de jeu vidéo engagé, tables rondes.

L’ensemble du programme sur www.centrepompidou.fr

Catherine Segala