Publié le Mardi 30 juillet 2024 à 08h30.

Le nom sur le mur, d’Hervé Le Tellier

Éditions Gallimard, 2024, 176 pages, 19,80 euros.

« Je ne suis pas l’ami d’André Chaix, et aurais-je d’ailleurs su l’être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. »

L’auteur achète une maison dans la Drôme et sur un mur, par hasard, il découvre un nom gravé : André Chaix. C’était un résistant, un maquisard, jeune homme tué par les Allemands en août 1944. L’auteur va mener une enquête pour découvrir qui il était et faire revivre cette période de l’Occupation, mais aussi pour rappeler ce qu’est le « fascisme : la collaboration et le rejet de l’autre jusqu’à sa destruction ». Le propos nous rappelle ces idéaux forts et questionne ce qui peut, chez l’être humain, pousser au meilleur ou au pire dans certaines circonstances.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Bien écrit, sobre, clair, sincère, intelligent, il nous interroge sur l’époque actuelle et ça secoue. Ni roman ni essai, l’auteur se livre dans cet ouvrage et dénonce le fascisme d’hier et d’aujourd’hui. À lire !

« L’année 2024 est celle du centenaire de la naissance d’André Chaix, et quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du racisme et du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction. »

B.D.