Publié le Dimanche 13 décembre 2015 à 10h56.

Livre d’art : Les murs révoltés. Quand le street art parle social et politique

Yann Tessier et Stéphanie Lemoine ∞ ÉditionsAlternatives, 2015, 25 euros. 

Spécialistes du graffiti et de l’art urbain, les auteurs présentent le travail de plus d’une cinquantaine d’artistes parmi les plus engagés du street art (Abraham Clet, Arnaud Puig, Beau Soir, Dimitri Taxi, Elis, Indigo, Jo Di Bona, Mark Jenkins, Miss-Tic, Monsieur Qui, Pang, Radak, Rero, Speedy Graphito, Zoo Project...), « principal mouvement artistique émergent de ces trente dernières années », art « manifeste » dont l’on trouve les œuvres les plus politiques dans les banlieues, à proximité des squats et des ateliers d’artistes. D’Athènes à Lisbonne, de Marseille à Barcelone, de Rome à Vitry en passant par Paris, cette critique sociale et politique mondialisée manie aussi bien la subversion que l’humour, la dérision et l’indignation. « Au-delà de leur application à dénoncer la “fabrique du consentement”, ces détournements artistiques participent aussi d’un mouvement de reconquête de l’espace public, que beaucoup décrivent comme menacé. »