Publié le Lundi 17 octobre 2011 à 15h46.

Communiqué du NPA. 17 octobre 1961 : un crime d'Etat qui demeure impuni.

Il y a 50 ans, la manifestation des algériens favorables à l'indépendance, révoltés par les multiples exactions de la police à leur égard, était réprimée dans le sang.

Quelques jours auparavant, le gouvernement présidé par Michel Debré leur avait imposé un couvre-feu.Le 17 octobre, c'est par milliers que les manifestants algériens convergeaient, venus de toutes les banlieues, pour se regrouper dans Paris.

La consigne était claire : il fallait manifester pacifiquement contre l'imposition du couvre-feu.

Ce fut le massacre.

La féroce répression du gouvernement gaulliste, via le ministre de l'intérieur, Roger Frey, et le préfet de police, Maurice Papon, fera des centaines de victimes : morts, disparus, noyés dans la Seine, blessés.

Les manifestants arrêtés seront matraqués, battus et détenus pendant plusieurs semaines.

Une chappe de plomb s'est depuis abattue sur ces terribles événements d'une guerre coloniale. L'objectif du pouvoir étant de faire le silence, et au jour d'aujourd'hui, ce crime d'Etat n'est ni reconnu ni sanctionné.

Depuis, chaque 17 octobre, un rasssemblement se tient sur le pont Saint-Michel.

50 ans après, le NPA exige, avec beaucoup d'autres organisations et associations, la levée de toute censure pour que toute la vérité soit faite sur les responsabilités qui ont conduit à ce massacre.

Aussi, le NPA sera présent, avec Philippe Poutou, à la manifestation qui partira, à 18h, du métro Bonne Nouvelle en direction du pont Saint-Michel.

Le 1er octobre 2011