Publié le Mardi 28 février 2017 à 09h02.

19 mars : Il reste un mois pour que la surprise vienne de la rue

La période qui a suivi le viol de Théo n’avait rien d’une trêve. Mais ça a repris de plus belle. Macron veut 10 000 flics de plus et Le Pen et Fillon relancent la surenchère sécuritaire. À l’Assemblée, comme une provocation, les députés ont voté une loi qui élargit les possibilités de tirer pour les flics. Il n’est donc pas question de rater le rendez-vous de la marche nationale du 19 mars à Paris « contre le racisme, les violences policières, la hogra et  la chasse aux migrantEs ».

Depuis un mois, la mobilisation s’est lancée. Des montées à Paris sont annoncées de Grenoble, Orléans, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Lyon, Le Havre, Nantes, Rennes… En région parisienne, le premier tirage de 10 000 affiches et 30 000 dépliants de l’appel est déjà épuisé... Et alors que cette marche fera écho aux manifestations qui se tiendront la veille dans les capitales européennes, des délégations internationales ont déjà annoncé leur présence le 19 mars à Paris.

Pourtant tout reste à faire. Car il ne s’agit pas d’organiser une simple manifestation, un jour de colère très vite recouvert par le sale spectacle de la campagne électorale...

Faites passer le mot...

Il reste un mois ! Un mois pour assurer que cette mobilisation se construit dans nos quartiers et lieux de travail, dans chaque lutte, qu’elle tisse les solidarités, qu’elle donne confiance aux familles de victimes et aux jeunes qui se soulèvent, aux migrantEs dans les centres, aux sans-papiers et à ceux et celles qui les soutiennent, aux travailleurs et chibanis des foyers de travailleurs immigrés mais aussi à tous ceux et celles que la répression du mouvement continue de faire tomber.

Un mois pour ne pas laisser isoléEs les jeunes des quartiers qui se révoltent contre toutes les humiliations. Un mois pour ne pas laisser la gangrène FN s’implanter.

Un mois pour que la surprise des prochains mois vienne de la rue. Que le message porté soit le message largement absent des plateaux télés : contre le renforcement des frontières, externes comme internes, contre le développement du contrôle social et policier, pour la justice sociale. Contre le racisme d’État et son monde.

Pour reprendre, un an après, le fil du mouvement contre la loi travail et de l’effervescence des places.

Alors faites passer le mot à vos voisinEs, vos amiEs, vos collègues de boulot. Mobilisez votre section syndicale, votre réseau de solidarité avec les migrantEs, l’association de votre quartier.

Il reste un mois.

Denis Godard