Publié le Jeudi 26 février 2015 à 08h59.

Université Paris 8 : plus d’un mois de lutte contre la précarité !

Le «collectif des bas salaires» de l’université Vincennes/Saint-Denis entre dans son second mois de grève (cf. l’Anticapitaliste n°277)...

Les négociations voient les deux parties camper sur leurs positions. Pour Danielle Tartakowsky, la présidente, il serait impossible d’aller au-delà des 70 euros brut d’augmentation de la prime mensuelle. Les grévistes réclament près du double : 98 euros net. Le quotidien de plus de 600 titulaires et contractuels mal payés est en jeux.Les revendications des grévistes se trouvent confrontées à la machine à ruiner les facultés impulsée dans la dernière période par la LRU et son prolongement dans la loi Fioraso du gouvernement Hollande. Il n’est apparemment nul besoin d’avoir une maîtrise en économie pour comprendre comment détourner le budget de l’État pour l’enseignement supérieur vers les nécessités de l’austérité au service des capitalistes. À l’heure actuelle, la répartition de l’argent de la fac est complètement opaque, et le collectif des bas salaires exige donc la transparence. C’est le premier rempart de la micro-gestion de l’austérité à faire tomber.

Carton plein pour la soirée de soutienJeudi 19 février, la fête de soutien au personnel en grève a vu passer plus de 200 personnes. Des étudiantEs de Paris 8, mais aussi des militants de différentes luttes extérieures à la fac. La tribune a accueilli un prof vacataire de Lyon 2, en grève pour la régularisation des contrats et le paiement des salaires. D’autres secteurs étaient représentés : les femmes de ménage du palace Hyatt Monceau et des fonctionnaires de la mairie de Saint-Denis. Les salariéEs de la Poste du 15e et du 92, ainsi que des cheminots ont aussi répondu présents. Le soutien a même eu un caractère internationaliste, avec l’intervention d’un camarade grec de l’université polytechnique d’Athènes, et une vidéo de soutien du personnel de l’université de Sao Paulo (Brésil), récemment en grève.Les objectifs immédiats ont été atteints : remplir la caisse de grève et tisser des liens pour ouvrir des perspectives de solidarité et de convergence des luttes. Une première échéance se profile pour le 5 mars, rassemblant Paris 8, Lyon 2, Villetaneuse et Paris Sud/Orsay.

CorrespondantEs