La direction d’Air France vient d’annoncer, dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois (GPEC), sa volonté de continuer à diminuer les effectifs de la compagnie : un total de 4 390 suppressions d’emplois, soit une baisse des effectifs de 8,6 % entre 2010 et 2012. 1 800 emplois ont déjà été supprimés, grâce à un plan de départs volontaires qui a reçu l’aval de la CFDT, la CGC, l’Unsa, la CFTC et FO. Les dirigeants ont joué sur la peur de la baisse d’activité pour faire passer une politique prévue de longue date : comprimer les emplois au sol, grâce aux services électroniques de réservation et d’embarquement, à la dégradation des conditions de travail dans les escales et les services administratifs. L’activité du transport aérien a repris sa progression régulière et Air France veut simplement augmenter sa marge de profit. D’ailleurs, en même temps que l’entreprise faisait avaler les bobards de la crise à des dirigeants syndicaux soumis à sa politique et imposait une baisse des salaires d’au moins 1 % en 2010, le directeur, Pierre-Henri Gourgeon, s’octroyait pour 2009 et 2010, 25 % d’augmentation de son salaire fixe, soit 150 000 euros.