Dans toutes les fonderies menacées, les décisions de liquidation, de fermeture ou de vente se préparent pour cet été. Pas une n'est épargnée.
Les salariéEs de la fonderie Fonte du Poitou à Ingrandes, dans la Vienne, viennent d'apprendre que leur entreprise s'achemine vers le placement en liquidation judiciaire, probablement dès ce mois de juillet. C'est désormais annoncé de manière officielle par les représentants syndicaux. Cette fonderie Fonte emploie 290 personnes
À la fonderie de Saint-Claude, MBF Aluminium, un seul repreneur a déposé un dossier, Mickaël Azoulay, Le délibéré du tribunal de commerce de Dijon sera rendu mardi 22 juin. Mais le tribunal de commerce laisse déjà entendre aujourd’hui que cette proposition est très fragile.
À la SAM de Decazeville, c’est toujours l’attente d’un repreneur. Un groupe espagnol, CIE avait, il y a quelques mois, déposé une offre de reprise prévoyant la suppression de 214 emplois sur les 365 actuels. Cette offre avait été refusée par le personnel en grève pendant plusieurs semaines. L’offre de CIE est remise en route avec les accords manifestes de l’État et du donneur d'ordre Renault. La grève s’était arrêtée sur la base de promesses écrites de Renault. Du vent ! Réunis en assemblée générale mardi 15 juin, les salariéEs ont réaffirmé leur rejet du projet CIE. Et annoncent préparer de nouvelles actions de lutte.
À la Fonderie de Bretagne, le mouvement de grève se poursuit depuis huit semaines contre le projet de vente de l’usine par Renault. La CGT de l'usine constate : « Renault joue le pourrissement de la situation et est en train d'acter la fermeture de l'entreprise ». La grève de plusieurs semaines n'a pas réussi aujourd'hui à faire céder Renault.
La vague de luttes et de résistances du printemps, fonderie par fonderie, a rencontré partout la même intransigeance patronale avec, dans ces quatre usines, PSA et surtout Renault à la manœuvre comme donneurs d’ordres. Tout est à craindre pour l’été. Plus que quelques jours pour essayer d'empêcher les milliers d’emplois supprimés par les fermetures et ventes annoncées. La coordination entre chacune de ces fonderies attaquées est bien une nécessité : cette actualité le démontre une nouvelle fois.