Ford a annoncé lundi 10 janvier 2021 la fermeture de ses trois dernières usines au Brésil, entraînant 5 000 nouveaux licenciements. En février 2019, Ford avait déjà fermé sa plus ancienne usine au Brésil, qui employait plus de 3000 personnes dans le pôle industriel historique de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo,
La production devrait cesser «immédiatement» dans les usines de Camaçari (nord-est) et Taubaté (sud-est), et que «seule serait maintenue la fabrication de certaines pièces pendant quelques mois pour assurer le service après-vente».L'usine d'Horizonte, dans l'État du Ceara (nord-est), va pour sa part continuer à fonctionner «jusqu'au quatrième trimestre 2021».
Des milliers d'ouvriers se sont rassemblés devant l'usine Ford de Camaçari à Bahia Sate, dans le nord-est du Brésil, après l'annonce du constructeur automobile américain de la fermeture de ses trois dernières usines au Brésil.
Ces fermetures signifient une restructuration des activités de Fird à l’échelle de l’Amérique du Sud car Ford indique qu’aujourd’hui « les usines de production en Argentine, ainsi qu'un projet d'usine en Uruguay ne seront pas touchés par ce plan »
La décision de Ford intervient au moment le Brésil est l’un des pays du monde le plus touché par la COVID 19 avec déjà plus de 203 000 morts. La vente de véhicules neufs au Brésil a chuté de 26 % en 2020 par rapport à l'année précédente .La production avait été mise à l’arrêt au début de la pandémie en avril 2020. Et ce sont les ouvriers qui sont licenciés.
Après les expansions mondialisées aux quatre coins de la planète, on entre dans une nouvelle phase. Les grands groupes automobiles ont aujourd’hui tendance à se concentrer sur les pays ou zones géographiques les plus profitables pour eux. General Motors et Ford abandonnent l’Europe. Nissan ferme ses usines en Espagne et va sous-traiter le reste de ses activités en Europe à Renault. PSA quitte la Chine . Avec son nouveau plan, Renault va se concentrer sur et pays les plus rentables pour lui.
Ce nouveau moment de la mondialisation de l’industrie automobile entraîne nécessairement de nouvelles restructurations dont l’intensité est aggravée par la crise mondiale de la COVID. Les suppressions d'emploi annoncées au Brésil en sont la conséquence.