Condamnée à plusieurs reprises pour atteinte au droit syndical et de grève, l’enseigne de restauration rapide fait de nouveau parler d’elle. Le 13 février dernier, le délégué syndical SUD était convoqué pour un entretien préalable au licenciement. Une précédente procédure, initiée en 2009, avait échoué...
Une dizaine de syndicalistes l’ont accompagné au siège de la société pour le soutenir, au grand dam du PDG présent. Un rassemblement a également été organisé, le 20 février à l’occasion de nouveaux entretiens du même acabit.En invoquant des motifs fallacieux tels que des retards de livraisons ou un problème d’entretien d’un véhicule, la direction cherche en fait a étouffer le scandale d’homophobie qui a éclaté sur l’unité de Créteil. Le délégué syndical qui a écrit à la DRH pour demander une enquête à ce sujet, deux salariés qui ont soutenu un collègue qui s’était plaint de propos homophobes, et également la victime elle-même... Tous convoqués !
Coup de pression de la directionLes médias se sont emparés de cette affaire ce qui a obligé la direction dès le 24 février à faire machine arrière en mutant la manager à l’origine des agissements discriminatoires, tout en continuant ses manœuvres. Ainsi, le salarié, sous la pression de la DRH, s’est rétracté par écrit en contrepartie de l’abandon de la procédure de licenciement… Depuis, contre ce procédé inique, ce salarié a déposé plainte, avec l’appui du syndicat, pour abus de faiblesse, plainte en cours d’instruction.Dans le même temps, il a aussi été révélé qu’un salarié, licencié lui pour avoir alerté sur la présence d’amiante dans un des restaurants de l’enseigne, porte son affaire devant les prud’hommes ainsi qu’au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui. La pizza a vraiment un goût infect chez Pizza Hut !
Correspondant