Marche arrière pour le ministre de l’Économie : le Conseil constitutionnel, saisi par la ville de Paris, a annulé le 24 juin dernier la disposition de la loi Macron conférant au préfet – et non au maire – le soin de déterminer les douze dimanches annuels maximum d’ouverture des commerces de détail.
Forte de cette décision qui sert son projet de renforcement des prérogatives du premier magistrat de la capitale, Anne Hidalgo a prévu d’organiser dès septembre une concertation sur le nombre de dimanches d’ouverture pour 2017. Le CLIC-P menace lui de poursuivre au pénal les enseignes qui continueraient à ouvrir en application de l’autorisation préfectorale désormais caduque.
à Louis Vuitton, le personnel s’est prononcé à 87 % pour l’application de l’accord sur le travail dominical : il est vrai que dans le groupe LVMH, propriétaire de cette marque prestigieuse ainsi que de Sephora, on s’est fait une spécialité de ce type de consultation, ce d’autant que son principal magasin est, lui, déjà ouvert chaque dimanche depuis plusieurs années en raison de son implantation sur les Champs-Élysées.
Quelles majorations salariales ?
Au BHV, le premier dimanche d’ouverture ce 3 juillet, en application de l’accord signé au mépris du personnel consulté en novembre 2015, ne s’est pas déroulé sans accroc : une dizaine de nuit-deboutistes étaient présents à l’ouverture pour diffuser un tract à ce sujet aux clients ainsi qu’au personnel puis dans les commerces alentour, obligés d’ouvrir à leur tour.
Les discussions nouées avec les employéEs concernés ont permis d’apprécier la disparité des majorations salariales appliquées pour l’occasion : l’éventail va de « je ne sais pas » à zéro euro puis 25 % voire le doublement du salaire pour les mieux lotis...
Travailler le dimanche certes mais à quel prix ? Une question qui mériterait d’être posée à Emmanuel Macron en personne à l’occasion du rassemblement qui se profile pour le 12 juillet prochain, date prévu pour le meeting de lancement de son mouvement à la Mutualité.
LD