Le 29 octobre 2009, les salariés de la fonction publique de la République Turque de Chypre du Nord (RTCN) ont déclenché une grève générale et ont manifesté contre un projet de loi qui remet profondément en cause leurs acquis sociaux. Or, la fonction publique représente le principal débouché professionnel pour les chypriotes turcs. En effet, l’Etat turc, qui maintient 40 000 soldats sur Chypre et domine la vie politique de la RTCN, a non seulement mené une politique de colonisation mais est également à l'origine du démantèlement de la production économique afin d’affirmer son emprise.
Un tel projet de loi aurait ainsi pour conséquence non seulement un recul social mais également la désagrégation de la population chypriote turque et l’aboutissement de la logique impérialiste de l’Etat turc dans le nord de l’île.
Or, la répression de la mobilisation du 29 octobre est à la hauteur des enjeux: 16 militants ont été arrêtés et sont poursuivis en justice sous le fallacieux prétexte “d’avoir empêché la police de mener à bien sa mission”…
Le gouvernement réactionnaire de la RTCN et les dirigeants turcs veulent mettre un terme à un mouvement social fort qui les menace.
Le NPA condamne la répression du mouvement social, dénonce les poursuites judiciaires entamées contre les manifestants du 29 octobre, se déclare solidaire du mouvement de la fonction publique chypriote turque ainsi que de l’ensemble des militants de l’île luttant pour une Chypre unie, indépendante et socialiste."
Le 6 novembre 2009.