Les salariés de l’usine historique de Fiat à Turin se prononçaient les 13 et 14 janvier, par référendum, sur les propositions de la direction concernant l’accroissement de la productivité. Ce chantage s’inscrit dans la politique de destruction des accords collectifs déjà amorcée sur le site de Pomigliano et la mise en concurrence avec le site polonais de Tichy. La direction menaçait de renoncer à l’investissement d’un milliard d’euros prévu pour l’usine si l’accord, signé par tous les syndicats sauf la Fiom, était repoussé : « Le déménagement de production de l’usine de Turin pour les États-Unis est une option si un accord n’est pas atteint ». L’accord prévoit le licenciement en cas d’absentéisme jugé trop important par l’employeur, la rotation accélérée des équipes, la réduction des pauses. Les syndicats qui ne signeraient pas l’accord seraient exclus du droit de représentation. Le « oui » l’a emporté d’une courte majorité (54,3 %) lors du référendum auquel ont pris part 95 % des 5 431 employés du site. Seule l’organisation d’une riposte internationale pourra arrêter cette régression sociale sans précédent.