Deux ans après les terribles incendies de l'été 2007, qui ont fait près de 80 morts, les feux qui ont ravagé le nord-est de la région d'Athènes et détruit 20 000 hectares de forêt sont une catastrophe écologique pour les cinq millions d'habitants, et confirment l'incompétence à gouverner de la droite : 3 000 postes de pompiers non pourvus, des personnels saisonniers d'assistance recrutés trop tard, une sous-évaluation des risques à la suite des pluies de printemps…
Mais ils prouvent surtout la criminalité d'une politique développée depuis 30 ans à tous les échelons de l'Etat, par l’encouragement à la spéculation immobilière des promoteurs, l’absence de contrôle d’occupation des terrains, la construction en zones protégées (16 000 bâtiments pour la surface qui vient de brûler), l'absence de coordinations entre services (pompiers, gestion des forêts) ou les 300 millions d'euros dépensés en dix ans pour des avions anti-feux, à comparer aux 97 milliards consacrés aux dépenses militaires !
Au-delà de la colère (« gardez au moins un dernier arbre, pour qu'on vous y pende ! »), une mobilisation durable pour le contrôle populaire de l'aménagement du territoire devient indispensable.