Après plus de 28 ans de détention, l'Etat français s'acharne contre le militant communiste libanais Georges Abdallah. Alors que le 24 novembre, la cours spéciale "antiterroriste" avait décidé sa libération, assortie d'une mesure d'expulsion vers le Liban, un appel du parquet, sous ordre du ministère de la justice et du gouvernement tentait une première entrave à l'exécution de cette décision. Le 14 janvier, cet appel ayant été rejeté, une ultime audience ne devant fixer que les modalités de l'expulsion se trouvait dans l'impossibilité de statuer en l'absence de signature d'un arrêté du ministre de l'intérieur Manuel Valls. Du jamais vu ! Pour faire bonne mesure, le parquet aux ordres de Taubira s'est d'ores et déjà pourvu en cassation afin de rendre impossible toute libération. Georges Abdallah n'a jamais renié son engagement anti impérialiste. Aujourd'hui, il est au Liban un symbole de la résistance pour une grande partie du peuple libanais qui a subi dans sa chair deux occupations de l'armée israélienne. C'est la raison pour laquelle depuis dix jours l'ambassade de France à Beyrouth est la cible de manifestations et qu'un campement protestataire permanent à été installé devant ses portes. C'est la raison qui a conduite à la fermeture des centres culturels français au Liban. En Palestine, plusieurs manifestations allant dans le même sens se sont déroulées à Gaza et à Ramallah. Le gouvernement français tente, sans succès, d'intimider le mouvement de soutien qui se développe ici aussi. Samedi 19 janvier un rassemblement à Paris a été réprimé, 45 personnes ont été arrêtées et un militant connu des services de police pour son engagement dans le soutien à Georges Abdallah a été mis en garde à vue et inculpé d'incitation à une manifestation non autorisée. Les personnes arrêtées ont même été invitées - sans succès - à se désolidariser des organisateurs. C'en est assez ! Le NPA invite les forces progressistes, à gauche du Parti Socialiste, à amplifier la campagne pour la libération de Georges Abdallah, et à dénoncer les pressions exercées sur ses soutiens.
Montreuil, le 23 janvier 201