Publié le Mercredi 29 octobre 2025 à 14h00.

Manifestation nationale de solidarité avec la Palestine le 29 novembre

Malgré le cessez-le-feu, Israël poursuit ses frappes meurtrières. Le 29 novembre, premier rendez-vous de manifestation nationale unitaire à Paris, est une échéance majeure.

Israël n’honore jamais les cessez-le-feu. Celui-ci prévoyait le retrait progressif des forces israéliennes, l’échange de captifs et l’augmentation massive de l’aide humanitaire. Bien que le Hamas ait respecté sa part de l’accord et prévenu que la recherche des cadavres des captifs israéliens prendrait du temps et nécessiterait des engins pour déblayer les tonnes de décombres, Israël utilise en connaissance de cause ce délai incompressible pour justifier la poursuite de ses frappes.

Rien n’est terminé

Depuis le 10 octobre, au moins 97 palestinienNEs, dont des enfants, ont été tuéEs. Le 19 octobre à lui seul, après une explosion qui a tué deux soldats israéliens à Rafah, Israël a mené une frappe qui a tué 45 palestinienNEs. Israël ne dissimule même même plus ses crimes et livre des corps non identifiables, marqués par la torture, certains ayant encore les mains attachées.

En outre, la situation reste marquée par de nombreuses incertitudes : la démilitarisation du Hamas, la gouvernance future de Gaza, l’envergure et la nature de la force inter­nationale prévue. Et surtout qui occupe Gaza ?

La réponse est pour le moment : Israël qui reste dans presque la moitié de l’enclave ; loin de la dune ; donc là où sont les zones cultivables. De l’autre côté, la vie reste un enfer pour les GazaouiEs : l’aide humanitaire arrive au compte-goutte, l’eau, le carburant, l’électricité sont toujours difficiles à trouver. De nombreuses familles vivent dans des abris temporaires. Pourtant environ 473 000 personnes sont retournées vers le nord de Gaza pour retrouver leur maison et les membres de leur famille sous les décombres.  

Plusieurs centaines de PalestinienNEs ont été somméEs cette semaine de quitter leur maison à Jérusalem-Est occupée. D’autres familles vont suivre dans une politique d’expulsion massives. Les violences des colons se sont multipliées en Cisjordanie et la proposition de loi d’annexion est toujours à l’ordre du jour, malgré le véto de Trump.

La CIJ pointe les responsabilités d’Israël

Le 22 octobre, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un avis concernant les obligations de l’État d’Israël dans les territoires palestiniens occupés. Elle affirme que, en tant que puissance occupante, Israël bafoue le droit international humanitaire et les droits fondamentaux du peuple palestinien. La cour rappelle que l’occupation est illégale, et que le peuple palestinien a droit à l’autodétermination. 

La Cour ordonne notamment à Israël de garantir l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins et aux abris, de protéger le personnel humanitaire, de s’abstenir de tout transfert forcé de population, et de ne pas utiliser la famine comme arme de guerre. 

C’est donc plus qu’un simple rappel juridique : c’est une condamnation politique du régime colonial israélien, mais aussi des puissances qui le soutiennent. En confirmant l’illégalité de l’occupation, la CIJ donne une légitimité supplémentaire aux mouvements de solidarité. 

Toustes à Paris le 29 novembre !

Cependant l’avis de la CIJ reste sans force contraignante : il faudra la mobilisation de la solidarité internationale pour qu’il soit mis en œuvre.

C’est pourquoi il faut préparer concrètement une mobilisation d’ampleur le 29 novembre à Paris. Pour la première fois depuis deux ans, il y a un appel unitaire pour une manifestation nationale centrale. Nous avons le devoir de tout faire pour qu’elle soit massive et constitue un point d’appui pour la poursuite de notre combat pour une Palestine libre, de la mer au Jourdain.

Amel et Édouard Soulier