Publié le Mardi 6 juillet 2010 à 14h20.

Népal...

 

Depuis plusieurs mois, le Népal a été le théâtre de conflits politiques intenses. Après plus d’une décennie de guerre civile contre la monarchie qui s’est terminée en 2006 et a coûté la vie à environ 13000 personnes, l’UCPN (Parti Communiste Unifié du Népal – Maoïste) conduit par Pushpa Kamal Dahal, plus connu sous le nom de guerre Prachanda, a remporté les élections d’avril 2008.

Élu Premier Ministre, Prachanda a aboli la monarchie vieille de 240 ans. La coalition gouvernementale s’est rapidement divisée sur la question de la réintégration du commandant en chef des forces armées qui avait été limogé par Prachanda parce qu’il refusait d’intégrer les combattants maoïstes à l’armée régulière népalaise, une condition des accords de paix négociés en 2006. Après seulement 8 mois à la tête du gouvernement, Prachanda démissionnait.

Depuis, le parti maoïste n’a plus fait parti de la coalition gouvernementale composée de 22 des 24 partis de l’assemblée. Il a fait pression sur le gouvernement pour qu’il démissionne et que les maoïstes forment un nouveau gouvernement.

Pendant les 13 mois qui ont suivi, L’UCPN a organisé des saisies de terre, des tentatives d’autonomisation de certaines régions et récemment une grève générale de trois jours dans tout le pays qui a conduit à de nombreux affrontements entre les maoïstes et les forces de l’ordre.

L’UCPN, qui détient le plus de sièges à l’assemblée (38%) a annoncé qu’il bloquerait le vote du budget à l’assemblée prévu le 5 juillet si le Premier Ministre Madhav Kumar Nepal ne démissionnait pas. Celui-ci a finalement annoncé sa démission le 31 mai afin que «le processus de paix puisse être achevé».

Pour être à nouveau Premier Ministre, Prachanda doit faire accord avec l’un des deux autres principaux partis, le Congrès népalais du Premier Ministre démissionnaire ou le parti Communiste du Népal - Marxistes Léninistes Unifiés (PCN – UML). N’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur les bases minimales d’une nouvelle constitution, arriveront-ils à former une nouvelle coalition gouvernementale? Rien n’est moins sûr.