Publié le Mercredi 15 octobre 2025 à 08h00.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Alors que Macron se décide enfin à reconnaitre l’État de Palestine, il ne dénonce ni le génocide en cours à Gaza, ni les massacres en Cisjordanie. Nous revendiquons un État unifié pour tous les palestiniens et le droit au retour des réfugié·es depuis 1948. Nous revendiquons la justice et l’autodétermination des peuples.

Nous voyons avec effroi nos frères et sœurs palestinien·nes poussé·es à la famine, à l’exode. Nous voyons l’étendue, chaque jour plus grande, chaque jour plus absurde, des morts et des destructions là-bas. Mais les palestiniens et les palestiniennes résistent et s’accrochent à leur famille, à leur maison, à leur rue, à la terre nue et au sable. Elles et Ils s’accrochent à leur dignité et résistent face à la machine de mort israélienne.

Prenons exemple sur le courage palestinien, et continuons de marcher, âprement, avec la colère au ventre. Continuer à crier le mot Palestine, à l’écrire, à chaque occasion, dans les cours des lycées, sur les parvis des universités, dans les discussions avec les collègues au boulot. Dans chaque manifestation, dans chaque grève nous devons prendre le drapeau de la Palestine pour étendard, partout où nous avons quelque chose à dire qui a à voir avec l’idée de justice, de liberté, de fraternité.

Pour une rupture avec l’État israélien

La bataille pour la Palestine est loin d’être terminée. L’État israélien n’a pas les moyens militaires, économiques, politiques pour mener son projet de vassalisation du Moyen-Orient et de traitement final — par le génocide ou le nettoyage ethnique  — de la question palestinienne. Car les deux sont intimement liés. Comme l’étaient d’ailleurs le projet d’apartheid total en Afrique du Sud et la vassalisation d’une partie des pays voisins. Malgré des « victoires » dans des conflits asymétriques ces derniers mois, nous pouvons faire le pari que le point de rupture n’est plus si lointain. 

La politique actuelle accentue la pression sur l’économie et la société israélienne. La banque centrale israélienne estime que le pays a dépensé près de 67 milliards de dollars dans sa guerre multi fronts contre Gaza, le Liban, la Syrie, le Yémen, auxquels il faut rajouter plus de 10 milliards pour les 10 jours de conflits avec l’Iran. Rappelons que son budget annuel est de 226 milliards par an. L’État d’Israël est en passe de rentrer dans sa 3e année de récession économique. Enfin, pour la première fois depuis des décennies, le solde migratoire d’Israël était négatif en 2024. Or, pour eux, le facteur démographique est essentiel.

Grèves et manifestations contre le génocide

Le 22 septembre, deux évènements historiques sont en train de se produire. Pour la première fois, des organisations syndicales ont lancé, dans un pays d’Europe, l’Italie, un mouvement de grève générale pour la Palestine : plus de 100 000 manifestant·es à Rome et des centaines de milliers dans plus de 75 villes) et des blocages, de gares notamment. Le même jour, plusieurs pays, dont la France, vont enfin reconnaître un État palestinien. Bien sûr, nous n’avons aucune illusion sur l’effectivité réelle et immédiate de cette reconnaissance sur la deuxième nakba à Gaza, ni sur l’apartheid en Cisjordanie. C’est trop peu, trop tard, trop colonial.

Ce qui est historique, c’est la rupture symbolique que cela crée — sans doute pour la première fois depuis la naissance d’Israël — entre ce dernier et le monde occidental. Dans quelques jours, les flottilles, des dizaines de bateaux, devraient arriver au large de Gaza avec une vague d’espoir, de colère et de solidarité que cela soulèvera partout dans le monde, nous fera trembler. la bataille pour la Palestine est loin d’être terminée.

Nous affirmons qu’il faut boycotter l’État d’Israël, il faut un désinvestissement et des sanctions. Notre soutien à la résistance du peuple palestinien est inébranlable !