Publié le Mardi 20 septembre 2016 à 08h07.

Procès BDS à Toulouse : suite… et fin ?

Ce jeudi 22 septembre à 13 heures au palais de justice se tiendra enfin, nous l’espérons, le procès des 4 militantEs toulousains.

En effet, la partie adverse en a par deux fois demandé le report. Après la Licra et trois officines pro-israéliennes, c’est maintenant le Crif régional qui s’est rajouté en tant que partie civile. Seront donc présentes à peu près toutes les organisations qui prétendent représenter les juifs de France, alors qu’elles ne défendent que la politique de plus en plus criminelle de l’État d’Israël. Hélas, elles ont de fidèles alliés au plus haut sommet de l’État... Sinon on ne comprend pas pourquoi un pareil acharnement contre une campagne pacifique qui demande simplement l’isolement politique de l’État d’Israël tant que celui-ci ne respecte pas le droit international. 

S’il en était encore besoin, l’accélération de la politique de colonisation, les raids contre la bande de Gaza, la restriction des droits des Palestiniens vivant en Israël, les attaques contre l’opposition, les emprisonnements arbitraires (des enfants de 12 ans peuvent être mis en prison pour terrorisme), prouvent à l’évidence que le gouvernement israélien est de plus en plus dominé par sa droite la plus extrême et la plus raciste. Rendre donc difficile le soutien aux Palestiniens à travers la criminalisation de la campagne BDS est bien l’objectif, car celle-ci est devenue la bête noire du gouvernement israélien, et la France est le seul pays qui obtempère !

Résistance à l’air du temps

Ce procès a lieu dans un contexte aggravé par les attentats et l’état d’urgence. Ainsi, au prétexte de lutter contre le terrorisme, on a pu entendre sur une radio publique un prétendu expert israélien assimiler les Palestiniens à Daesh, cela sans être contesté...

La criminalisation des mouvements sociaux, le racisme d’État envers les musulmanEs, le climat nauséabond qui s’installe dans le pays doivent entraîner un sursaut de toutes celles et ceux qui pensent que la démocratie est en danger quand on s’attaque à la liberté d’opinion et d’expression. Espérons que les juges, garants de l’État de droit et des libertés publiques, sauront rendre le seul jugement possible : la relaxe. Espérons qu’ils sauront résister à un air du temps plus que fétide qui assimile critique de la politique d’un État et antisémitisme.

La mobilisation de toutes et tous reste vitale. Défendons ensemble le droit d’opinion et la liberté d’expression et continuons à soutenir le peuple palestinien, aujourd’hui tragiquement seul. Il n’y aura pas de paix dans cette région du monde tant que justice ne lui sera pas rendue. Le NPA sera au rendez-vous au côté des 4 militantEs, encore et toujours en soutien à la campagne BDS.

Correspondante