Publié le Mercredi 2 mars 2022 à 12h51.

De la Rencontre nationale… à la grève nationale dans les facs et les lycées !

La durée de l’occupation des sans-facs de Nanterre a atteint, dimanche dernier, quatre mois. Une lutte contre les conséquences de la sélection, dans laquelle les sans-facs tiennent tous les bouts : mener le combat localement pour obtenir leur inscription à Nanterre, mais aussi regrouper à l’échelle nationale les forces militantes dans le but de défendre le projet d’une université ouverte à toutes et tous.

 

Le 13 février, dans le bâtiment de la présidence de Nanterre occupé par les sans-facs depuis plus de 100 jours, s’est tenue la deuxième Rencontre nationale des étudiantEs en lutte.

Construction d’une mobilisation nationale

Un cadre de regroupement inédit dans le milieu de la jeunesse scolarisée qui a permis de regrouper plusieurs dizaines de représentantEs et de militantEs d’organisations syndicales, politiques et associatives lycéennes et étudiantes, dont des représentantEs nationaux des quatre organisations syndicales étudiantes, UNEF, Solidaires étudiant·e·s, Alternative et FSE.

La rencontre a servi à discuter des bilans des journées du 27 janvier et du 3 février auxquelles la précédente rencontre avait appelé, mais aussi et surtout de comment poursuivre la construction d’une grève nationale dans les lieux d’études. C’est ainsi que l’appel émanant de la rencontre appelle à rejoindre la journée de grève interpro du 17 mars. Des débuts de discussions ont également eu lieu au sujet du lancement d’une campagne nationale de « sans-facs ».

Ce cadre est un point d’appui pour la construction d’une mobilisation nationale, permettant à différentes équipes militantes de se rencontrer et d’échanger, de favoriser le travail unitaire localement et nationalement. Alors que jusqu’ici ce qui primait était l’éparpillement des organisations syndicales de jeunesse et l’absence de plan de bataille, ces rencontres mettent à l’ordre du jour la construction d’une mobilisation étudiante nationale.

Se saisir de la journée de grève du 17 mars

Si cette rencontre a pu prendre l’ampleur nationale qu’elle a eue, c’est bien grâce à l’écho national qu’a eu la mobilisation des sans-facs de Nanterre.

Ces rencontres sont aussi le reflet de la compréhension du fait que face aux attaques annoncées par le gouvernement, il faut une riposte. La détermination des sans-facs de Nanterre montre bien qu’il existe dans la jeunesse une disponibilité importante à la mobilisation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si cette rencontre a été impulsée par les sans-facs.

Aujourd’hui, alors que l’avenir que nous promet le système capitaliste est de plus en plus sombre, que Macron et ses semblables multiplient les annonces sur la hausse des frais d’inscription, la réduction des bourses, l’accentuation de la sélection, l’augmentation du temps de travail pour les jeunes… et que le débat politique est une incessante course derrière l’extrême droite, il faut que la jeunesse se saisisse de la journée de grève du 17 mars et fasse irruption dans la rue à deux semaines de la présidentielle pour faire valoir nos droits et nos revendications, et que cela soit le début d’un mouvement national dans la jeunesse !