Vendredi 8 novembre, un étudiant syndicaliste de Lyon 2 s’est immolé devant le CROUS de sa ville, après s’être vu refusé une aide urgente. Il a laissé un message sur les réseaux sociaux afin d’expliquer son geste : il y dénonce sa précarité, ses conditions de vie, tout en remettant en cause les politiques destructrices de “Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE”.
La situation de cet étudiant est loin d’être un cas isolé. En effet, une grande partie de la communauté étudiante est dans une précarité extrême ; plus de la moitié des étudiant.e.s doivent travailler en même temps que leurs études et une très grande majorité tente de survivre sous le seuil de pauvreté.
Suite à cela, des rassemblements contre la précarité ont été organisés devant tous les CROUS de France. Des assemblées générales étudiant.e.s se sont également organisées, à Lyon 2 par exemple où le blocage de l’université a été voté.
Concernant la situation toulousaine, deux rassemblements ont eu lieu mardi 12 novembre, sur l’Université du Mirail et devant le CROUS. Le jeudi 14 novembre s’est tenue une Assemblée Générale à l’université du Mirail, où se sont rassemblé.e.s pas moins de 500 étudiant.e.s pour témoigner de leurs conditions de vie et pour s’organiser. Plusieurs perspectives de mobilisation ont surgies de l’assemblée : un cortège des étudiant.e.s du Mirail lors de l’anniversaire des Gilets Jaunes, une opération restaurant-universitaire gratuit, un rassemblement mardi 19 novembre à 18h devant le CROUS de Toulouse et enfin une nouvelle date d’assemblée générale.
C’est encourageant pour une future mobilisation étudiante mais également dramatique qu’il faille un événement aussi tragique que celui qui s’est déroulé à Lyon pour que pour que l'on commence à parler de la précarité étudiante dans les instances universitaires et dans les médias.
Nous aimerions que le gouvernement prenne ses responsabilités et arrête de précariser de plus en plus la communauté universitaire et qu’il mette enfin en place un salaire étudiant, qu’il débloque des fonds afin que les étudiant.e.s puisse avoir des conditions de vie convenable et arrêtent de vivre dans l’insalubrité.
Correspondants