Publié le Vendredi 3 février 2023 à 20h00.

Les mobilisations de la jeunesse sévèrement réprimées à l’université

Ce début d’année 2023 est marqué par une forte mobilisation sociale contre la réforme des retraites. Pour seule réponse du gouvernement, la répression.

En l’espace d’une semaine, deux événements indécents ont eu lieu au sein d’une instance censée nourrir et protéger la pluralité des points de vue et de leurs expressions : l’université.

En effet, le 19 janvier, première journée de manifestation contre la réforme des retraites, une assemblée générale organisée à l’université de Strasbourg est évacuée par les CRS. Le lundi 23 janvier, la répression continue : sur le Campus Condorcet à Aubervilliers, des étudiantEs de l’EHESS (École des Hautes Études en sciences sociales présente sur le campus) et d’autres établissements viennent occuper une salle qui devait être mise à leur disposition depuis plusieurs mois. La présidence du Campus n’a pas hésité à abandonner toute forme de communication au profit de la violence. Ce sont donc 29 personnes qui ont été gardées à vue, insultées et violentées pendant 22 heures. La mobilisation qui s’est construite en réponse a permis, grâce à un rapport de forces, d’obtenir la libération des inculpéEs.

Le gouvernement craint la jeunesse

Malheureusement, ces deux cas ne sont pas isolés. Nous nous rappelons toutEs des images effroyables de ces lycéenEs agenouillés les mains sur la tête à Mantes-la-Jolie lors du mouvement contre Parcoursup en 2018. Plus récemment, en octobre 2022, 23 élèves du lycée Joliot-Curie à Nanterre ont été interpelléEs et placéEs en garde à vue alors qu’ils se mobilisaient pour soutenir leur enseignant, Kai Terada.

Ces événements violents et condamnables montrent que le gouvernement et les instances qui y sont rattachées violentent pour tenter de ruiner l’une des mobilisations les plus importantes des dernières années. Mais par ailleurs, si ces attaques sont importantes, c’est qu’elles essaient de se montrer aussi fortes que les mouvements de jeunesse. Ces mouvements sont et resteront une force de mobilisation crainte par notre gouvernement.

Le potentiel de mobilisation de la jeunesse est puissant. Alors, au lycée, à l’université ou sur nos lieux de travail, continuons de construire la riposte contre la réforme des retraites ! Dans la rue, soyons des millions !