Publié le Mercredi 13 novembre 2019 à 17h19.

Nanterre : défendre le droit d’étudier n’est pas un crime !

Depuis septembre, une intense mobilisation a lieu à l’université de Nanterre pour obtenir l’inscription des sans-facs. Le président de l’université, Jean-François Balaudé, a refusé toute négociation. Au lieu de cela, il a décidé de s’acharner contre les étudiantEs mobilisés.

D’abord, il s’est permis d’insulter les sans-facs et leurs soutiens en les traitant, notamment, sur Twitter, « d’enragés qui vocifèrent ». Puis, il a décidé d’interdire d’accès pendant trente jours quatre soutiens aux sans-facs (Ayoub, Barth, Selim et Victor) pour leur engagement au côté des sans-facs. Puis, Balaudé a déposé une plainte à la police, qui a abouti à la convocation au commissariat de trois de ces étudiants : Victor, Ayoub et Barth. La police leur a communiqué qu’elle envisage de les mettre en garde à vue !

Répression généralisée

Ce n’est pas la première fois que Balaudé fait usage de la répression. Dans le passé il a fait intervenir les CRS pour déloger une assemblée générale, entrainant ainsi des poursuites judiciaires contre des militants.Depuis plusieurs semaines, des organisations d’extrême droite violentes, la Cocarde et les Zouaves, ont agressé des étudiantEs qui se battent pour une université ouverte à tous et à toutes. Aujourd’hui, ce sont des militants qui défendent exactement le même projet qui se retrouvent convoqués au commissariat. Balaudé porte plainte contre des militants progressistes, alors qu’il n’a jamais condamné publiquement les agressions commises par des militants d’extrême droite.

Nous exigeons la levée des interdictions d’accès, l’abandon de la plainte et la réouverture de négociations avec la présidence afin d’aboutir à des inscriptions pour les sans-facs.

Les évènements de Nanterre s’inscrivent dans le contexte de répression de tous les mouvements sociaux (Gilets jaunes, syndicalistes condamnés, antifascistes emprisonnés), la mobilisation dans l’unité la plus large devient donc une nécessité. La grève interprofessionnelle du 5 décembre contre la réforme des retraites est une échéance centrale.

Nous ne pouvons accepter que nos camarades qui se mobilisent pour les droits les plus élémentaires se retrouvent inquiétés par la police et la justice. À Balaudé qui tente de criminaliser des syndicalistes, répondons à la hauteur !

Retrouvons-nous nombreux et nombreuses lundi 18 novembre, à partir de 9 heures, devant le commissariat de police de Nanterre, 54, rue du 19 Mars 1962.

Nous ne laisserons pas criminaliser nos camarades !

Correspondants