Mardi 30 avril, le syndicat étudiant Le Souffle dans lequel nous sommes investiEs et plusieurs associations de Sciences-Po Toulouse avaient appelé à un rassemblement en soutien au peuple palestinien à la suite de l’écho du mouvement aux États-Unis mais aussi à Sciences-Po Paris.
Jusqu’à ce 30 avril, la direction de l’IEP de Toulouse avait répondu par le mépris et l’indifférence aux revendications des étudiantEs sur la question palestinienne. Les deux principales revendications, votées en assemblée générale réunissant plus de 100 étudiantEs en janvier dernier, étaient la fin des partenariats avec deux universités israéliennes (complice de l’apartheid et du génocide des PalestinienNEs) et une prise de position officielle de la direction sur les massacres à Gaza. La direction de l’IEP avait refusé toute discussion portant sur ces revendications.
Intervention policière
Une heure avant le début du rassemblement, le président de l’université Toulouse Capitole (à laquelle l’IEP de Toulouse est rattaché) décide de fermer administrativement l’établissement essayant ainsi d’empêcher l’expression de la solidarité avec la Palestine. À 17 heures, le rassemblement est ainsi divisé en deux parties, les étudiantEs restéEs à l’intérieur et celleux bloquéEs à l’extérieur des portes de l’IEP. La cinquantaine d’étudiantEs restéEs à l’intérieur ont décidé à l’unanimité de rester au sein de l’établissement pour faire entendre leurs revendications.
Ainsi, le 30 avril, en occupant les lieux de leur établissement fermé, les étudiantEs ont décidé d’enclencher un rapport de force avec leur direction. Alors que cette occupation était pacifique et joyeuse, la présidence de l’université Toulouse Capitole a demandé aux policiers d’intervenir rapidement. Deux heures après le début du rassemblement, une dizaine de policiers ont délogé violemment les étudiantEs en les poussant, matraquant et insultant.
DéterminéEs
Cette répression, loin d’avoir démobilisé les étudiantEs, a donné lieu à une nouvelle période de mobilisation malgré les examens. Vendredi 3 mai, près de 150 étudiantEs se sont réuniEs en assemblée cénérale pour organiser la suite du mouvement. Les étudiantEs restent déterminés à soutenir les PalestinienNEs et à imposer à la direction la fin des partenariats avec les universités israéliennes.
En tant qu’étudiantEs de l’IEP, nous nous sommes pleinement investis dans la construction de cette mobilisation. Cela nous a montré que les cadres d’auto-organisation à l’échelle d’un établissement sont une manière efficace de construire et mener les luttes. Le contexte mondial doit nous pousser à s’investir encore plus dans les cadres qui se forment sur nos lieux d’études. La répression ne doit pas signifier la fin de la lutte malgré les difficultés qu’elle engendre, et il faut continuer à porter nos voix en soutien au peuple palestinien dans nos facs et écoles en participant ou en amorçant des actions, débats, collages, etc.
Loïc et Alex