Publié le Mercredi 23 mai 2018 à 11h09.

Pénurie de tarte aux mirabelles à la fête de Lutte ouvrière

Dès dimanche soir à la fête de LO, pénurie de tarte aux mirabelles, plus d’alcool de mirabelle et bientôt plus de saucisson lyonnais, plus de légumes au couscous et bien d’autres encore.

Changement dans la situation politique ? Clémence météorologique ? Nos camarades ont mal anticipé l’affluence à leur traditionnelle fête de Presles. À mettre en relation avec leurs positions sur l’actuel mouvement social et la situation politique en général dans lesquels ils ne voient pas de potentialités particulières ? 

Ainsi lors, entre autres moments, du non moins traditionnel débat LO-NPA, les camarades ont martelé qu’il est inutile de critiquer la stratégie des organisations syndicales (deux jours de grève, trois jours de travail) à la SNCF puisque les travailleurEs ne prennent pas en charge d’autres modalités comme la grève reconductible ou l’extension à d’autres secteurs. La critique de leur dénonciation des Black blocs, restée sans réponse, a manifestement troublé l’auditoire, au moins au regard de la baisse de niveau de l’applaudimètre à la suite des interventions. Des difficultés également à justifier leur tardif « ralliement » à la manifestation du 26 mai, la « Marée populaire », dénoncée comme une opération de (re)mise en selle des dirigeants des « partis bourgeois », de la FI, de Génération.s et autres. Mais avec l’idée, quand même, qu’il est indispensable de s’adresser et de débattre avec celles et ceux qui ont, auraient, des illusions sur ces dirigeants et organisations.

Pour les camarades de LO, tant que les travailleurEs ne prennent pas eux-mêmes la direction des mobilisations, les révolutionnaires doivent se contenter de les commenter, de les accompagner. Nous pensons de notre côté que notre rôle est de prévoir, d’anticiper et, partout où cela est possible, de proposer mots d’ordre, modalités de lutte, confrontation avec les autres courants. Au niveau de nos forces, un pas en avant des masses, pas plus mais pas moins.

Gageons que, forts des leçons de cette année, les camarades de Lutte ouvrière prévoiront en conséquence, pour la prochaine fois, les stocks de mirabelles, de saucissons et de légumes. Rendez-vous l’année prochaine, mais surtout dans les luttes, et dans la rue le 26 mai.

Robert Pelletier