Publié le Mercredi 2 septembre 2015 à 11h40.

Santé : Pas de pause estivale pour l’Hôstérité, la mobilisation reprend

La lutte des établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris concerne l’ensemble des hôpitaux. Le retrait des mesures que veut imposer le directeur général Martin Hirsch à ses 72 000 salariéEs serait un formidable encouragement au combat de l’ensemble des établissements de santé pour le maintien ou la reconquête des journées de RTT et le refus de l’austérité dans la santé.

Conséquences de l’austérité, des suppressions de poste et des manques d’effectifs à l’hôpital durant l’été, des services encore plus nombreux ont été fermés, notamment des urgences (Valognes, Firminy, Saint-Vallier, Dreux...), contraignant les patientEs à rallonger les déplacements pour bénéficier des soins, avec les risques afférents. Même le SMUR a été fermé quelques jours à Mantes-la-Jolie ! Ces mesures préparent un nouveau tour de vis dans nos établissements, et la loi de santé de Touraine qui sera débattue au Sénat en octobre va y contribuer.

Les luttes non plus n’ont pas faibli : les mobilisations et les grèves se sont poursuivies comme à Aigle, Chalons-en-Champagne, Dreux, Falaise, Saint-Dizier... Mais isolées et éparpillées, elles n’ont pas permis des succès généralisés et durables. La population s’est aussi mobilisées contre les fermetures et les atteintes à l’accès aux soins.

À l’AP-HP, ça continue

Cinq journées de mobilisation massives en mai et juin, et la forte détermination du personnel ont contraint Martin Hirsch, à annoncer le 16 juin, le retrait de son plan, mais il apparaissait dès cette date qu’il s’agissait d’une manœuvre. En effet, le directeur général de l’AP-HP n’a pas renoncé réellement à son projet, en prétendant ouvrir des discussions sur l’organisation du travail dans plusieurs services, et en maintenant son plan d’économie de 600 millions d’euros en quatre ans, impossible à réaliser sans suppressions d’emplois et fortes contraintes sur le personnel.

Le personnel est invité par l’intersyndicale à se réunir en assemblées générales dans les différents hôpitaux de l’AP-HP jusqu’au 10 septembre. L’occasion de discuter pour agir. De définir les actions lors la nouvelle journée de grève du 17 septembre, une manifestation dans les rues de Paris pourrait ainsi être décidée dans ces AG. D'élaborer les moyens de populariser la lutte auprès de la population. D'échanger sur la poursuite de la mobilisation : faut-il continuer à espacer les grèves de semaines ou décider de la grève reconductible ?

Toutes les propositions du personnel pourraient être débattues lors de réunions regroupant des déléguéEs élus représentant les différentes AG des différents établissements. Ce serait prendre en main la mobilisation, comme en 1988 lors de la grande grève des infirmières, ce qui avait contribué à son succès.

CorrespondantEs