Alors que le mouvement de grève des postierEs du 92 est entré dans son dixième mois et que la direction de La Poste refuse toujours de céder aux revendications des grévistes, une énième tentative d’intimidation est en cours.
Scandale ! Cette semaine, Gaël, Dalila, Mohamed et Brahim, touTes les quatre fortement impliquéEs dans la mobilisation en cours, ont reçu – accrochez-vous bien – une convocation « pour première comparution » auprès d’un juge d’instruction. La convocation stipule : « Je vous informe que j’envisage votre mise en examen ». Et de poursuivre : « Je vous convoque pour procéder à votre première comparution ».
Cinq ans après…
D’après le courrier, il s’agit d’une information ouverte pour « violation de domicile », « dégradations volontaires » et « violences volontaires ». Les faits incriminés remontent à… 2014, année d’une précédente grande grève des postierEs du 92, plus précisément une action d’occupation du siège organisée en février 2014.
Le but est clair : exercer une pression supplémentaire sur la grève actuelle, que la direction n’arrive pas à éteindre malgré son acharnement contre les grévistes et les militantEs syndicaux. Il s’agit en effet, de toute évidence, d’augmenter encore un peu plus la pression sur une équipe déterminée, après la récente défaite, devant les tribunaux, de la direction de La Poste dans sa tentative d’empêcher Gaël d’intervenir dans les bureaux (voir l’Anticapitaliste n°460).
Un coup de pression intolérable, et une fois de plus un deux poids deux mesures évident : des grévistes et syndicalistes mis en examen pendant que les Benalla, Balkany et autres Sarkozy courent toujours. II faut que la riposte et l’unité la plus large soit à la hauteur de l’attaque, afin d’obtenir l’abandon des poursuites !
Correspondant
Pour verser à la caisse de grève : https://www.lepotcommun.fr/pot/kgmfkl66