Publié le Jeudi 8 novembre 2018 à 14h50.

Maternité du Blanc (36) : malgré l’intervention policière, la détermination est toujours là

Suite à l’évacuation des occupantEs de la maternité par les forces de l’ordre au petit matin du mardi 30 octobre, certainEs auraient pu baisser les bras et penser que le combat se solderait par un échec. Mais c’est sans compter sur l’envie d’en découdre de la population qui reste attentive à la suite des événements animés par le collectif CPasDemainLaVeille.

Décidément, le gouvernement, l’Agence régionale de santé et la direction de l’hôpital ne reculent devant rien quand il s’agit de mépriser la population du Blanc et de ses alentours.

Alors qu’en 12 jours d’occupation, aucune visite de la part des unEs et des autres n’a eu lieu, la seule réponse a été l’envoi des forces de l’ordre.

Suite à une fuite concernant cette intervention, 70 personnes étaient venues occuper la maternité pour anticiper l’expulsion du lendemain. Des dizaines de personnes, parmi lesquelles des éluEs, sont venuEs apporter leur soutien à celles et ceux qui se retrouvaient dehors. Une manifestation s’en est suivie vers 6 h 30 du matin avec comme slogan « Le Blanc, debout, pour sa maternité ! »

De nouvelles actions en perspectives

Après quelques cafés et croissants offerts gracieusement par des commerçantEs solidaires, la décision a été prise d’occuper le centre des Finances publiques afin de maintenir la pression. Une belle démonstration de force qui a poussé chacunE à se ressaisir malgré l’expulsion matinale. 

Une réunion publique a été organisée dès le lendemain via les réseaux sociaux. C’est une salle de musique, pourtant suffisamment grande, qui a été prise d’assaut par de nombreuses personnes qui ont montré leur volonté de relever la tête et de continuer la lutte.

Plusieurs actions « coup de poing » sont encore envisagées et des -procédures judiciaires pourraient être mises en place par les éluEs afin d’annuler la fermeture de la maternité.

Samedi dernier, organisée en à peine deux jours, une opération « ville morte » réunissant 300 à 400 personnes (seulement grâce aux réseaux sociaux et au bouche à oreille) a été réalisée afin de faire des films et photos chocs.

Une action est aussi prévue le 21 novembre prochain à Paris, et des liens sont entretenus avec l’inter-syndicale de l’hôpital de -Vierzon et les défenseurEs de l’hôpital de Saint-Junien. Cela nous permet de continuer à défendre cette idée du « TouTEs ensemble », et des délégations iront cette semaine les rencontrer. Si le monde rural monte à la capitale, Buzyn sera forcée de l’entendre...

Antoine Godon (NPA 36)