Publié le Mercredi 1 avril 2020 à 11h25.

Ouvrir les agences Pôle Emploi, coûte que coûte, au détriment de la santé des agents ?

Les 5 agences de l’agglomération d’Orléans sont aujourd’hui fermées au public sans rendez-vous, mais des agentEs continuent d’y travailler.

Aucune précaution n’avait été prise, les salariéEs allaient travailler la boule au ventre (par moments, il n’y avait même plus de savon aux toilettes). Le directeur avait menacé de sanctions disciplinaires toutE agentE qui lancerait un droit de retrait.

Un premier cas de covid-19 a été diagnostiqué dans une agence, la direction n’a voulu prendre aucune mesure [et imposé à l’agente de venir prendre son poste]. Un droit de retrait a alors été lancé par les délégués syndicaux élus au CSE. Une enquête de l’inspection du travail est en cours. En attendant, l’agence en question n’a pas été fermée, ni désinfectée.

Les jeunes en service civique qui réalisaient les missions d’accueil restent chez eux et touchent leurs indemnités. Si le télétravail a été mis en place, la direction veut quand même garder les agences ouvertes quand bien même aucun accompagnement des demandeurs et demandeuses d’emploi (vers la formation, la création d’entreprise…) n’est possible puisque tout est fermé à côté.

Il y a une certaine hypocrisie de la direction de Pole Emploi qui d’un côté va chanter toute l’année les mérites de la dématérialisation, incite très fortement les agents à faire les entretiens en visio-conférence ; et qui aujourd’hui en période de crise, alors que les prestations d’urgence sont télétravaillables selon les agentEs concernéEs, veut imposer une présence dans les agences Pôle Emploi de l’autre.