La grève du personnel précaire de Paris 8 entre dans sa 10e semaine. Organisés en Collectif des bas salaires, ils et elles exigent une augmentation de 98 euros à la présidence « de gauche » de la fac. Le Collectif avait lancé un appel aux différents secteurs en lutte pour un meeting jeudi 19 mars. Autour de 250 personnes y sont passées, marquant un vrai succès.
Au cours de la soirée, ont pris la parole aux côtés des travailleurEs en lutte, des étudiantEs et des profs de la fac, des représentants de la CGT Ferc Sup et du Snasub-FSU, des anciens grévistes de l’ENS Ulm, des hospitaliers du Mans, des cheminots de Saint-Lazare, des femmes de chambre du Royal Monceau, des postiers de Basse-Normandie, du 92, des salariés de Thalès Gennevilliers, de Carrefour Montreuil, des enseignants-chercheurs précaires de Lyon 2, le tout émaillé de messages de solidarité envoyés par les postiers grévistes de Balma près de Toulouse, des salariées sans-papiers du salon de coiffure du 57 boulevard de Strasbourg (en lutte depuis plus de 8 mois) ou encore de Sanofi. Des salariés de Carrefour Market, ainsi que des enseignantEs mobilisés du 93 et des intermittentEs étaient aussi présents.
D’autres actions en préparationLe moral sort renforcé pour poursuivre le combat contre la précarité et les bas salaires. En effet, dès lundi, les grévistes ont fait tourner une nouvelle pétition parmi leurs collègues pour exiger de la présidente la réouverture des négociations, et d’autres actions se préparent pour développer le rapport de forces. Alors que la présidente essaye d’instaurer l’idée que « la grève ne sert à rien » et qu’il faudrait passer par des négociations à travers « le dialogue social », il est fondamental que cette lutte gagne. Beaucoup des grévistes ont compris que seule la lutte paye et que le dialogue social est un piège, c’est déjà un acquis important de la grève.La vague de grèves qui a permis de construire ce meeting ne s’est pas arrêtée. Après les routiers ou encore Easy-Jet, d’autres sont entrés en mouvement : Carrefour Market, contre une augmentation d’« une demi-baguette de pain par jour », comme disent les salariéEs ; dans le groupe Sanofi ; à PSA Mulhouse, où plus de 500 ont débrayé après l’annonce d’une 4e année consécutive de gel de salaires... Sans parler de Radio France ou de La Poste.Voilà pourquoi est toujours posée la question de la convergence entre les bagarres : pour imposer une revalorisation des salaires et leur indexation sur l’inflation réelle, et préparer un 9 avril de combat.
Philipe (Comité Paris 8)