Publié le Jeudi 7 octobre 2010 à 22h38.

Le juge qui enterre les affaires.

Pour le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, il n’y aurait pas assez d’éléments pour remettre en cause la bonne foi de Jacques Chirac lorsque celui-ci dit ne pas être au courant des sept emplois fictifs utilisés dans les années 1990 comme postes de permanents du RPR. À cette époque, Chirac était maire de Paris et président du RPR et, en 1999, un juge avait estimé qu’il existait des indices « graves et concordants » contre lui dans cette affaire. Aujourd’hui, Philippe Courroye ne voit plus ces indices et réclame un non-lieu afin qu’il n’y ait même pas de procès. C’est maintenant au juge d’instruction de décider de poursuivre ou non. C’est ce même procureur Courroye, proche de Sarkozy, qui a refusé qu’un juge d’instruction indépendant du pouvoir soit nommé dans l’affaire Woerth-Bettencourt afin que celle-ci reste dans ses seules mains. Merci à lui. Il nous éclaire sur ce que deviendra la Justice si la réforme de Sarkozy consistant à supprimer les juges d’instruction passe : un instrument totalement dans les mains du pouvoir politique.